L’Algérie au Conseil de sécurité, reconnaissance de son rôle pivot dans la consolidation de la stabilité régionale et internationale

L'Algérie au Conseil de sécurité, reconnaissance de son rôle pivot dans la consolidation de la stabilité régionale et internationale

ALGER – L’élection de l’Algérie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité continue de susciter les réactions d’experts internationaux qui se sont accordés à affirmer que cette victoire était le signe de son rôle pivot dans la consolidation de la stabilité régionale et internationale.

L’expert russe en affaires internationales et relations diplomatiques, Dimitri Burger a affirmé dans une déclaration à l’APS que l’élection de l’Algérie qui « jouit d’un grand intérêt de la part des médias, traduit son engagement en faveur des causes de paix et de sécurité internationales ».

Le retour de l’Algérie au Conseil de sécurité pour la quatrième fois « est le signe de son rôle primordial et constructif dans le maintien de la stabilité régionale et internationale et témoigne de sa vision en faveur de la coopération et des pourparlers pacifiques pour le règlement des conflits internationaux », a-t-il dit.

Enseignant à l’Université russe d’amitié entre peuples, l’expert russe a estimé que le règlement des problèmes auxquels fait face le monde aujourd’hui « ne saurait être concrétisée par des méthodes du passé qui ne sont pas en mesure de résoudre les nouveaux défis que rencontre l’humanité », d’où la nécessité, selon lui, « d’œuvrer à construire un nouvel ordre jouissant de la légitimité et l’efficacité pour concrétiser la justice et les intérêts humains ».

L’élection de l’Algérie, poursuit l’expert, « sera une étape cruciale pour le règlement des conflits internationaux et le porte-voix des pays d’Afrique et du monde arabe, voire aussi islamiques qui n’ont pas été représentés dans l’instance onusienne et partant participer à la vie politique et aux décisions internationales ».

L’enseignant à l’Université du Sahel à Bamako (Mali), Bakary Koni a indiqué, pour sa part, que l’élection de l’Algérie après presque 20 ans de son dernier mandat au Conseil de sécurité « est le signe manifeste de son retour en force sur la scène internationale sous la direction judicieuse de son président, M. Abdelmadjid Tebboune ».

Pour l’expert, « ce grand exploit » permettra à l’Algérie de représenter l’Afrique au sein de cette instance internationale, d’autant qu’elle a toujours plaidé pour un siège permanent en faveur de l’Afrique ainsi que pour l’augmentation du nombre de sièges non-permanents au sein de ce Conseil.

L’Algérie est le pays le plus apte à représenter le continent au Conseil de sécurité onusien, « car étant l’Etat le plus stable politiquement et économiquement, mais également eu égard à ses positions permanentes en faveur des peuples opprimés, notamment les Palestiniens et les Sahraouis », a-t-il ajouté.

 

L’Algérie défendra les intérêts communs des pays arabes et africains

 

De son côté, le journaliste chinois Ilham Lee a considéré que l’obtention par l’Algérie d’un siège non-permanent au Conseil de sécurité « intervient dans une conjoncture régionale et internationale toute particulière, et dénote le rôle diplomatique de l’Algérie à l’échelle internationale ».

Ce n’est d’ailleurs que durant son mandat à la tête de la Ligue arabe que la Syrie a réussi à regagner sa place dans la Ligue, a-t-il rappelé.

Pour Mme Lee, l’Algérie représentera, sans doute, l’Afrique et le monde arabe en occupant un siège au Conseil de sécurité, et s’emploiera à « défendre les intérêts communs des pays arabes et africains ».

« Désormais, il est possible d’affirmer que l’Algérie a réussi à se rapprocher des centres de décision sur l’échiquier international à travers le Conseil de sécurité », a-t-elle indiqué, soulignant qu’un tel pays « s’enquerra davantage des équations internationale et des questions régionales et internationales », de même qu’il contribuera au renforcement des relations entre les pays, de par les liens entretenus avec les autres pays membres du Conseil de sécurité.

De son côté, le chercheur libyen et spécialiste en relations politiques et stratégiques, Mahmoud Ismail Al-Ramli a fait remarquer que l’élection de l’Algérie « se veut un instrument de maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Ce rôle que l’Algérie aura à jouer émanera de son « poids dans le continent africain, mais aussi au niveau arabe, ce que lui permettra de rétablir l’équilibre au sein du Conseil de sécurité onusien tout en focalisant sur un point important, à savoir le taux de représentation de l’Afrique et les mécanismes de cette représentation », a indiqué le chercheur.

Il a estimé que l’Algérie qui se situe en Méditerranée, proche de l’Europe, « pourrait être le meilleur Etat à occuper ce poste, ce qui confirme que l’élection de l’Algérie devra régler plusieurs problématiques ».

La Chine a présenté ses  « félicitations » à l’Algérie suite à son élection, soulignant par la voix de son ambassade à Alger sa disponibilité « à œuvrer avec l’Algérie à renforcer la coopération et la coordination sur les questions régionales et internationales au sein du Conseil de sécurité en vue de conférer davantage d’énergie positive au renforcement de la paix, de la sécurité et du développement de par le monde ».

Le mouvement palestinien Hamas a félicité l’Algérie suite à son élection au Conseil de sécurité (2024-2025), souhaitant « à la diplomatie algérienne davantage de réussite ».

Le membre dirigeant Sami Abou Zahri, représentant de Hamas à l’étranger a estimé, dans une déclaration à la presse que « cela constitue un acquis pour la Palestine ».

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