Dans le cadre de la présentation du projet de loi de finances pour 2025, le ministre des Finances, Laïd Faïd, a révélé les résultats positifs obtenus par l’économie algérienne au cours de l’année en cours, affirmant avoir enregistré des réalisations remarquables en matière de réserves de devises, de surplus commercial et de taux de croissance économique. Le ministre a précisé, lors de son discours devant l’Assemblée populaire nationale, que ces indicateurs démontrent que le pays est sur une voie stable vers le renforcement de la stabilité économique et la diversification des sources de revenus.
Les réserves de devises atteignent 72 milliards de dollars
Le ministre Faïd a annoncé que les réserves de devises de l’Algérie, hors or, devraient atteindre 72 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2024, après avoir atteint 69 milliards de dollars en 2023. Cette augmentation représente une réalisation significative, reflétant l’amélioration continue des performances financières de l’État et renforçant sa capacité à faire face aux défis économiques mondiaux et locaux.
Une croissance économique de 4,4 % avec une augmentation de la contribution du secteur non pétrolier
Le ministre des Finances a souligné que la croissance économique du pays atteindra 4,4 % en 2024, en hausse par rapport aux prévisions précédentes qui tablaient sur 4,1 %. Il a confirmé que le secteur non pétrolier jouera un rôle majeur dans cette augmentation, avec une contribution attendue de 4,7 % au produit intérieur brut, contre 4,3 % l’année précédente. Cette hausse s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à diversifier les sources de revenus nationaux et à réduire la dépendance aux revenus pétroliers.
Un surplus commercial de 2,8 milliards de dollars
Le ministre a déclaré que la balance commerciale de l’Algérie enregistrera un surplus de 2,8 milliards de dollars d’ici la fin de 2024, représentant 1,1 % du produit intérieur brut. Ce résultat confirme le succès des politiques économiques adoptées par le gouvernement pour maîtriser les importations et augmenter les exportations dans divers secteurs.
Revenus budgétaires et défis de la fiscalité pétrolière
Concernant les revenus budgétaires, Faïd a mentionné que les recettes de l’État atteindront 8236 milliards de dinars algériens, soit une baisse de 870 milliards de dinars par rapport à l’année précédente. Il a attribué cette baisse à la diminution des contributions de l’État dans certains secteurs. Il a ajouté que la fiscalité pétrolière sera estimée à 3445 milliards de dinars en 2025, ce qui indique que le gouvernement continuera de se concentrer sur d’autres ressources pour alléger la pression sur les revenus pétroliers.
Stratégie de soutien et de développement durable
Faïd a insisté sur le fait que le gouvernement poursuivra l’application des mesures mises en place au cours des cinq dernières années, visant à mobiliser des ressources supplémentaires pour soutenir de grands projets de développement structurel et à activer des politiques renforçant l’économie et la distribution des richesses. Ces mesures comprennent la mobilisation de ressources pour soutenir l’infrastructure et améliorer la gestion des ressources en eau, notamment face aux défis liés à la rareté de l’eau.
Gestion efficace de la dette publique
Le ministre a abordé la question de la dette publique, en soulignant que le gouvernement continuera à gérer les dettes d’une manière garantissant la durabilité des finances publiques. Il a déclaré que les échéances de la dette pour 2025 s’élèveront à 681 milliards de dinars, en affirmant que la dette publique restera en dessous de 50 % du produit intérieur brut, ce qui renforce la position financière de l’Algérie. Il a noté que le produit intérieur brut du pays avait atteint 267 milliards de dollars en 2023, plaçant ainsi l’Algérie au troisième rang des pays africains, après l’Afrique du Sud et l’Égypte.
Ces indicateurs économiques positifs s’inscrivent dans les efforts du gouvernement pour renforcer l’économie nationale, diversifier ses ressources et réaliser une durabilité financière. Cette amélioration est un signe clair du succès des plans économiques adoptés par l’Algérie ces dernières années, consolidant ainsi sa position dans le paysage économique régional et mondial.
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