L’Algérie a toujours placé les intérêts du continent africain parmi ses principales priorités

L'Algérie a toujours placé les intérêts du continent africain parmi ses principales priorités

WASHINGTON-Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a affirmé jeudi à Washington (Etats-Unis) que l’Algérie « a toujours placé les intérêts du continent africain, de ses Etats et de l’Union africaine (UA) parmi ses principales priorités ».

Dans son allocution lors des travaux du Sommet Etats-Unis/Afrique, en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre a indiqué que « l’Algérie est fière de son appartenance africaine, et a toujours placé les intérêts du contient africain, de ses Etats et de l’Union africaine parmi ses principales priorités ».

L’Algérie a contribué à la concrétisation de toutes les initiatives visant à renforcer l’intégration africaine, et tend de concert avec ses frères « à promouvoir le développement intégré en vue de réaliser la prospérité commune, d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et de consolider la paix et la sécurité en Afrique », a-t-il soutenu.

Il a souligné que l’Algérie conçoit ses projets nationaux et ses plans de développement « selon une vision intégrée ».

Benabderrahmane a mis en avant la contribution de l’Algérie aux efforts de développement en Afrique au plan bilatéral, notamment à travers la « formation du capital humain dans divers domaines, et à de nombreuses initiatives de solidarité et de coopération fructueuse avec les pays africains, notamment les pays voisins ».

Il a salué au nom de l’Algérie l’importance accordée lors de ce Sommet à de nombreuses questions importantes notamment l’Agenda de l’UA 2063 et le défi de la sécurité alimentaire.

Le Premier ministre a rappelé dans ce cadre le grand progrès réalisé par l’Algérie dans la mise œuvre de cet Agenda sur le plan national, en témoignent les rapports nationaux (1 et 2) ayant permis de mettre en exergue les mesures nationales importantes mises en place par l’Algérie pour contribuer à la concrétisation de l’Agenda continental ».

Concernant le défi de la sécurité alimentaire qui constitue une priorité nationale, il a rappelé que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait loué le progrès réalisé par l’Algérie, notamment à travers le développement et l’intensification de la production et l’amélioration de sa qualité ainsi que la rationalisation de la consommation et la gestion efficace et durable des ressources.

Dans ce sillage, le Premier ministre a salué les résultats préliminaires du Sommet Etats-Unis/Afrique permettant de trouver des solutions selon une approche coordonnée et participative.

Il a évoqué, en outre, le partenariat afro-américain qui a connu, a-t-il dit, « un bond qualitatif depuis le premier Sommet abrité par les Etats-Unis en aout 2014 », saluant les nombreuses et précieuses initiatives américaines destinées essentiellement à l’Afrique, concernant les domaines de l’énergie, de l’alimentation, de l’enseignement supérieur et pour intensifier les échanges commerciaux avec les pays de l’Afrique subsaharienne.

Sur le plan politique, le Premier ministre s’est félicité de « la volonté manifestée par les autorités américaines pour intensifier la concertation politique avec les pays africains autour des principales questions régionales et internationales d’intérêt commun ».

A la lumière des derniers développements sur les plans régional et international, M. Benabderrahmane a appelé à « oeuvrer ensemble à formuler de véritables solutions et à créer de nouveaux mécanismes permettant de prévenir les crises potentielles et de favoriser le règlement des conflits conformément aux fondements de la légalité internationale et du multilatéralisme, et dans un cadre garantissant les droits et les intérêts de tous ».

Il a rappelé les risques auxquels l’Afrique est confronté, notamment « le terrorisme, l’extrémisme violent et les effets des changements climatiques ayant coûté aux peuples africains des pertes humaines, en plus de plonger le continent dans l’extrême pauvreté et d’entrainer des crises alimentaires et sanitaires, et des millions de migrants ».

Cette situation « extrêmement inquiétante à l’origine de l’instabilité de la région nous impose de prendre un engagement plus important et d’établir une coopération étroite pour relever ces défis ».

Benabderrahmane a également souligné que les Etats membres de l’UA œuvrent « à promouvoir la coopération et les plans africains pour relever ces défis et faire face aux menaces ».

Il a également rappelé les efforts de lutte contre le terrorisme, à travers des mécanismes sécuritaires, comme le dispositif de coopération policière et le Centre africain des études et de recherche sur le terrorisme abrités à Alger.

Le Premier ministre a annoncé, dans ce sens, que l’Algérie abritera au printemps prochain, en partenariat avec les Etats Unis, une conférence sur la lutte contre le terrorisme en Afrique.

Evoquant la question du climat, il a estimé que la 27e conférence de l’ONU (Cop-27) permet de mettre la lumière sur les risques majeurs et permanents des changements climatiques sur le continent africain.

Dans le volet économique, M. Benabderrahmane a cité « les problèmes de développement complexes », dont souffrent les pays africains, exacerbés par l’endettement, « entravant ainsi les efforts de développement, ce qui nous amène, a-t-il dit, à réfléchir ensemble aux moyens de surmonter cette problématique et de libérer les économies africaines de l’endettement ».

Il a insisté, en outre, sur l’importance de soutenir les pays africains, à travers « la promotion d’investissements efficaces adaptés aux plans de développement nationaux, notamment dans les domaines des infrastructures de base, de l »agriculture, de l’énergie et des mines et des industries manufacturières, en veillant à adapter les efforts consentis dans ces domaines aux objectifs d’intégration continentale et aux aspirations de l’Agenda de l’UA 2063″.

Benabderrahmane a préconisé de focaliser tout l’intérêt sur « le transfert d’expertise et de technologie de manière à concourir à l’instauration d’un nouvel environnement économique favorable à l’innovation, à la création de richesses et d’emplois pour absorber le chômage qui a atteint des taux préoccupants dans les pays africains ».

A cet effet, il a rappelé plusieurs initiatives annoncées par le président américain, John Biden, dans son allocution au forum d’affaires africano-américain, qu’il convient « de concrétiser ensemble conformément à un agenda précis ».

 

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