L’Afrique célèbre jeudi sa Journée mondiale sur fond de défis politiques et socio-économiques

L'Afrique célèbre jeudi sa Journée mondiale sur fond de défis politiques et socio-économiques

ALGER – Les peuples africains et le monde entier célèbrent jeudi la Journée mondiale de l’Afrique, coïncidant avec le 60e anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA, Union africaine/UA actuellement), au moment où de nombreux défis se posent avec acuité au continent notamment politiques, sécuritaires et environnementaux, ainsi que la mise en place du développement durable.

La Journée mondiale de l’Afrique est célébrée le 25 mai dans le continent et à travers le monde, car c’est à cette date que l’OUA a vu le jour en 1963 à Addis-Abeba (Ethiopie). Elle représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique et social, en plus de la valorisation et l’exploitation de la richesse culturelle africaine.

Chaque année, les sujets abordés lors de cet évènement mettent la lumière sur les efforts des pays africains visant la réalisation des objectifs stratégiques de l’UA, en l’occurrence la décolonisation, le règlement des conflits armés et la préservation de la paix.

Cette année, l’UA a choisi le slogan « Notre Afrique, Notre avenir » pour célébrer la Journée mondiale de l’Afrique. Et les activités marquant ce moment historique seront commémorées sur tout le continent africain par les 55 pays membres de l’UA.

Tous les Etats membres de l’UA devraient, entre autres, présenter les principaux succès, les jalons, les défis et la voie à suivre dans le cadre de l’Agenda 2063, a-t-on indiqué sur le site de l’organisation panafricaine.

La Journée de l’Afrique est l’occasion aussi pour chaque pays du continent d’organiser des événements ayant pour finalité de favoriser le rapprochement entre les peuples africains.

L’OUA, devenue en 2002 UA, a toujours célébré la Journée de l’Afrique le 25 mai, en reconnaissance de la vision et de l’étape franchie vers une Afrique « intégrée, prospère et pacifique, portée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ».

Ceci, en souvenir de ses membres fondateurs, dont le rêve était de lutter pour une Afrique unie, en paix avec elle-même, et représentant une force dynamique dans l’arène mondiale et plus particulièrement, la lutte contre le colonialisme. Finalement, la plupart des pays africains ont obtenu leur indépendance dans les années 1950 et 1960, et plus tard dans les années 1990 avec la lutte contre l’apartheid.

 

La lutte contre le colonialisme se poursuit

 

Cette Journée mondiale de l’Afrique ne saurait être célébrée sans évoquer la situation au Sahara occidental, dernière colonie dans le continent qui doit recouvrer sa souveraineté territoriale.

Le Sahara occidental est un Etat fondateur et membre actif au sein de l’UA, dont les territoires sont violés par un Etat africain voisin (Maroc) qui, en signant l’Acte constitutif de l’UA, s’était engagé à respecter la souveraineté et les frontières de ses membres, ce qu’il n’a pas fait.   

La question sahraouie est revenue en force au-devant de la scène politique internationale après la violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 dans la zone tampon d’El-Guerguerat, le 13 novembre 2020, en attaquant des civils sahraouis sans défense et en poussant la partie sahraouie, représentée par le Front Polisario, à reprendre la lutte armée pour défendre ses territoires et ses droits violés.

A souligner aussi dans ce contexte que la cause sahraouie a bénéficié d’un grand intérêt à l’échelle mondiale et continentale, notamment après que le dossier du Sahara occidental a été réinscrit (en décembre 2020) à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, après des tentatives du régime du Makhzen marocain pendant des années de le maintenir uniquement au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui a constitué une victoire pour l’organisation continentale qui ne cesse de tenter de résoudre les questions et les crises africaines à son niveau.

Dans le cadre des efforts de lutte contre le colonialisme, l’Algérie ne cesse de réaffirmer son soutien aux efforts visant à parvenir à une solution juste et durable devant permettre l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

A rappeler aussi que l’Algérie avait contribué, depuis 1963, à la libération de nombreux Etats et à l’élimination de la ségrégation en Afrique du Sud, et était parvenue à mener de nombreuses médiations pour résoudre les conflits dans le continent africain.

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