L’activiste suédoise Greta Thunberg : le peuple sahraoui, un modèle de résistance face à la répression

L’activiste suédoise Greta Thunberg : le peuple sahraoui, un modèle de résistance face à la répression - Algérie

L’activiste suédoise Greta Thunberg en visite dans les camps de réfugiés sahraouis : dénonciation du silence international sur la question du Sahara occidental

La célèbre militante climatique suédoise Greta Thunberg a visité les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf lors de son passage en Algérie, exprimant son indignation face au silence international entourant la question du Sahara occidental. Dans des déclarations marquantes, Thunberg a qualifié l’occupation marocaine de « sujet passé sous silence par les médias et la communauté internationale », estimant que ce mutisme aggrave les souffrances du peuple sahraoui.

Une visite solidaire dans les camps de Tindouf

Arrivée en Algérie le samedi 4 janvier, Greta Thunberg s’est rendue par voie terrestre dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Elle a également participé à la conférence internationale de solidarité avec le peuple sahraoui, qui s’est tenue du 5 au 7 janvier.

Dans une interview accordée à une plateforme sahraouie, l’activiste a décrit son expérience dans les camps, affirmant avoir été accueillie avec une « chaleur exceptionnelle et une grande générosité ». Elle a ajouté : « Cette visite m’a permis de mieux comprendre la réalité de l’occupation et la vie dans les camps. J’ai été profondément impressionnée par la résilience du peuple sahraoui, qui endure depuis cinquante ans l’exil et le déni de son droit à l’autodétermination. »

Une attente interminable et l’absence de justice

Thunberg a exprimé son mécontentement face à l’échec des institutions internationales à garantir la justice pour le peuple sahraoui. « Depuis des décennies, ce peuple attend un référendum équitable pour exercer son droit à l’autodétermination, mais rien ne s’est concrétisé. Ce silence international équivaut à une complicité tacite qui ne fait qu’aggraver la crise et les souffrances du peuple sahraoui », a-t-elle déclaré.

Lien entre occupation et crise climatique

L’activiste a également souligné le lien entre la question du Sahara occidental et la crise climatique, expliquant que cette région figure parmi les plus vulnérables aux changements climatiques, avec des phénomènes extrêmes tels que des vagues de chaleur et des inondations.

« Le peuple sahraoui, bien qu’il figure parmi les moins responsables de la crise climatique, en subit lourdement les conséquences. En outre, l’exploitation excessive des ressources naturelles du Sahara occidental illustre clairement la relation entre occupation et oppression environnementale », a-t-elle précisé.

Un appel à l’action internationale

Greta Thunberg a adressé un message fort aux mouvements mondiaux engagés pour la justice et l’égalité, les exhortant à prêter attention à la question sahraouie et à donner la parole à ce peuple. « Je ressens de la honte et de la colère face au silence persistant du monde sur cette question », a-t-elle confié.

La résilience du peuple sahraoui

Thunberg a salué la capacité du peuple sahraoui à résister, déclarant que sa visite dans les camps a révélé une force de défi et un attachement profond à l’identité, malgré les conditions de vie difficiles.

Justice climatique et justice humaine

Elle a conclu en affirmant que la lutte pour la justice climatique est intrinsèquement liée à la lutte pour la libération et la justice humaine, citant la cause sahraouie comme l’un des défis mondiaux nécessitant une réponse urgente et résolue.

Rompre le silence

Selon Thunberg, le maintien du silence médiatique autour de la question sahraouie renforce l’occupation et prolonge les souffrances du peuple sahraoui. « Mettre fin à ce silence est la première étape pour rendre justice à ce peuple et lui restituer ses droits légitimes », a-t-elle déclaré.

Les déclarations de Greta Thunberg mettent en lumière les souffrances des réfugiés sahraouis et renforcent les appels internationaux à mettre fin à l’occupation et à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.

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