La restitution des crânes de 24 héros de la résistance démontre le « haut sens de loyauté envers les martyrs »

BATNA – Le chercheur en histoire ancienne et maître de conférences au département d’histoire de l’université Batna-1, Djamel Messarhi, a considéré samedi que la restitution des crânes de 24 résistants algériens au colonialisme français démontre et concrétise « le haut sens de loyauté envers les martyrs de la patrie ».

Dans une déclaration à l’APS, l’universitaire Messarhi a estimé que l’initiative « traduit la loyauté de l’Etat algérien envers son histoire et les artisans de cette histoire et exprime la loyauté du peuple algérien à l’égard de ses héros qui ont sacrifié ce qu’ils ont de plus cher et leur vie pour libérer l’Algérie de ses envahisseurs. »

Cette démarche qui a surpris le peuple algérien à la veille de la célébration du 58ème anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse même si le négociateur connaissait dans les détails les tenants et aboutissants de la démarche, a ajouté Messarhi estimant que l’opération de restitution des crânes de 24 résistants algériens « s’inscrit dans le prolongement de la récupération par l’Algérie, au lendemain de l’indépendance, des restes de l’Emir Abdelkader même si les circonstances et les situations de ces martyrs divergent ».

L’universitaire a insisté sur la persévérance pour « poursuivre les revendications afin de récupérer les ossements d’autres héros de la Nation dont les seuls lieux où ils doivent se trouver sont les carrés des chouhada de cette terre bénie qu’ils ont irriguée de leur sang pur. »

Djamel Messarhi, l’un des chercheurs ayant de tout temps appelé à la restitution des restes des combattants des résistances populaires algériennes à l’occupation française, a également considéré que les « restes des martyrs constituent un pan de la mémoire nationale et un épisode très important de résistance existentielle à l’occupation. Cela démontre l’amour viscéral de  l’Algérien à sa terre et son obstination voire son courage incommensurable dans sa défense ».

« C’était des moments historiques aux messages forts vécus hier vendredi lors du retour des crânes des combattants des résistances populaires sur la terre de leur mère patrie qu’ils ont arrosée de leur sang et du sang de milliers d’Algériens pour la liberté et la dignité », a estimé le chercheur Messarhi.

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