La Radio nationale à l’heure du Soixantenaire de l’Indépendance de l’Algérie

La Radio nationale à l’heure du Soixantenaire de l’Indépendance de l’Algérie

ALGER – Un concert de chants algériens variés, animé par une pléiade d’artistes de renoms et enregistré à Alger, a été diffusé mardi soir sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale, en célébration du Soixantenaire de l’Indépendance de l’Algérie.

Soutenues par une quinzaine d’instrumentistes virtuoses de l’Orchestre de la Radio algérienne dirigé par le maestro, Sid Ahmed Fellah, de grandes figures de la chanson ont gratifié le public de l’Auditorium Aissa-Messaoudi, d’un florilège de pièces du terroir et de compositions.

A 22h00 tapantes, la voix de l’animatrice Fatima Charef, retentit sur les ondes de la Chaine III, annonçant le concert-événement durant lequel allaient se succéder les voix présentes et étoffées de, Nacer Mokdad, des jeunes de l’association culturelle « Ahl El Fen », Sidali Dris, Abdelouahab Djazouli, Zaki Mihoubi, et Noureddine Saoudi, célébrant tous l’Algérie et glorifiant son histoire.

Appelé en premier sur la scène de l’auditorium où l’acoustique répond aux normes d’un studio d’enregistrement professionnel, Nacer Mokdad, né un 5 juillet, a choisi de se produire avec une composition, « Allaâbi ya benti allaâbi » et « Men ghirek ya Dzayer » du regretté, Mahboub Safer Bati (1919-2000) pour clore sa prestation avec « Had el gharam elladhi katemtou ».

Les applaudissements du public à l’endroit de Nacer Mokdad se sont prolongés pour accueillir l’Association culturelle « Ahl El Fen » qui a choisi de rendre, « Ah ya bellaredj » et « Ya ôchaq ezzine », deux pièces du patrimoine andalou, réarrangées par la présidente et directrice artistique de ce bel Ensemble, Nesrine Bourahla au piano.

Les deux pièces ont été interprétées par Inès Chaabane (13 ans) et Hani Bourahla, soutenus par la quinzaine d’instrumentistes pimpants dans leurs tenues traditionnelles, à l’instar de, Zohra Khadjali à la flûte traversière, Elyès DaïmAllah à la derbouka et le virtuose de la mandole Rayane Ramdani.

Au tour de Sid Ali Dris, producteur et animateur sur les ondes de la Chaine III et le petit écran de la télévision nationale, de l’émission « El Kahwa wel’latay », de faire son entrée avec une voix mélodieuse qui n’a pas pris une ride, interprétant la chanson d’anthologie, « El Bareh » et « T’fekkert El Behdja » du regretté El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006), que le public a beaucoup appréciées et applaudies.

Doté d’une voix de velours, Abdelouahab Djazouli a, quant à lui, choisi de chanter, « Jahegh » (je me suis égaré) et « Alger Macha Allah », pièces d’Akli Yahiaten et Hamidou.

Animateur à « Radio Algérie international » et chanteur de la nouvelle scène, Zaki Mihoubi, a offert au public présent et aux auditeurs une prestation pleine, faisant montre de toute l’étendue de son talent d’instrumentiste polyvalent.

Le créateur du « Chaabi Kingtone », « nouvelle variante » de ce genre de musique populaire, a notamment interprété la pièce, « El Djazair Ya âzizti », exécutée mandole à la main, avec une voix aux intonations de « Cheikh », et « Goumari », rendue dans la magie de la cadence tindi, des gammes

pentatoniques et des sonorités denses du goumbri, son autre instrument de prédilection.

Laissant le meilleur pour la fin, Noureddine Saoudi, concepteur et présentateur de « Nouba andaloussia », une émission hebdomadaire diffusée sur les ondes de la Chaine III, a longtemps échangé avec le public, à qui il a fait part de son « immense bonheur de célébrer l’Algérie et sublimer sa beauté ».

Le « ténor de la douceur » a enchanté l’assistance avec deux de ses compositions, « Ya Dzayer lik en’âoud », un boléro dans le mode Sika, enchaîné dans la cadence ternaire de la valse à la pièce, « At’gherrab’t », pour clore sa remarquable prestation avec « Lel’lah wekelt amri ».

En présence du directeur général de la Radio algérienne, Mohamed Baghali et du directeur de la Chaine III, Nazim Aziri, l’ensemble des artistes a enfin entonné en chœurs avec le public, « El Hamdou Li Allah ma bkache istiâmar fi bladna », chanson référence célébrant la fête de l’Indépendance nationale, d’El Hadj M’Hamed El Anka (1907-1978).

 

 

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