La promotion de l’emploi et le renforcement du dialogue, « priorités absolues » pour l’Algérie

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La promotion de l’emploi et le renforcement du dialogue,

ABIDJAN – L’Algérie a érigé la promotion de l’emploi, le travail décent et le renforcement du dialogue social en « priorité absolue », à travers une politique de développement de croissance intégrée et conformément aux conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).

En effet, l’Algérie, qui participe à la 14ème réunion régionale africaine à Abidjan, Côte d’Ivoire (3 au 6 décembre), en tant que pays membre, met en avant la lutte contre le chômage, avec une multitude de mesures incitatives destinées à la promotion de l’emploi, a-t-on appris auprès de la délégation algérienne en marge des travaux.

Les efforts de l’Etat sont essentiellement orientés vers le renforcement de l’investissement dans les secteurs créateurs de postes d’emploi et l’amélioration de l’environnement des affaires au profit des entreprises pourvoyeuses d’opportunités de travail aux jeunes, a-t-on précisé.

Il est ainsi relevé que les jeunes algériens « bénéficient d’un ensemble varié de dispositifs d’appui à l’insertion professionnelle », dont un plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage adopté en avril 2008 et qui constitue le « fondement » de la politique nationale de promotion de l’emploi.

Ce plan s’est traduit par l’introduction d’importantes mesures visant d’une part, à encourager et faciliter la création d’activités par les jeunes et les chômeurs promoteurs et d’autre part, à favoriser le recrutement des demandeurs d’emploi dans le cadre du salariat à travers l’encouragement des entreprises qui préservent et qui créent de l’emploi et l’amélioration de l’efficacité des dispositifs d’insertion professionnelle des jeunes.

Les efforts sont orientés vers le renforcement de l’investissement dans les secteurs créateurs d’emploi et l’amélioration de l’environnement de l’entreprise en vue de réduire le taux de chômage, qui « reste stable », atteignant 11,7% en septembre 2018.

Le gouvernement a institué, aussi, des mesures incitatives en faveur de la promotion de l’emploi par des « allégements » des charges fiscales et parafiscales pour les employeurs, et par l’encadrement et l’accompagnement des différentes formes d’aides à la création et au maintien de l’emploi.

L’Algérie accorde aussi une « importance particulière » à l’amélioration de l’écosystème entrepreneurial, notamment en direction des jeunes à travers la création d’activité (ANSEJ-CNAC-ANGEM) qui appuient les porteurs de projets disposant d’un savoir faire, pour leur faciliter l’accès au financement et leur assurent un accompagnement aussi bien pour la réalisation de leurs projets, que pour la pérennisation de leur activité.

S’agissant du volet dialogue social, la loi algérienne en la matière implique de fait les partenaires sociaux dans la négociation collective. Le droit syndical algérien est, en effet, un droit constitutionnel reconnu à tous les citoyens.

Une charte sur le partenariat sociétaire a été ainsi signé entre le Gouvernement, l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) et le Patronat, en décembre 2017, et ce afin de créer des synergies et de donner un nouvel élan à l’économie et de consolider le rapprochement entre les entreprises publiques et privées.

« Ces instruments sont des exemples de bonnes pratiques en matière de promotion de la liberté syndicale et de la négociation collective que beaucoup de pays qui ont pris connaissance de ces instruments ont affiché un grand intérêt et le cite comme modèle à suivre notamment dans le cadre de la coopération sud-sud », a-t-on fait valoir.

L’Algérie a engagé également des réformes pour le développement du système de sécurité sociale visant trois principaux objectifs, à savoir l’amélioration de la qualité des prestations, la modernisation et la préservation des équilibres financiers des organismes de sécurité sociale.

Des « progrès » ont été, ainsi, réalisés dans le rapprochement de la sécurité sociale des assurés sociaux par le développement du réseau des structures sanitaire et sociale de proximité et l’amélioration de l’accessibilité aux soins par le développement du système du tiers payant (médicament, consultations et actes médicaux notamment).

Des mesures ont été prises pour l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités à travers une revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite et une exonération et abattement de l’impôt pour les petites et moyennes pensions et allocations de retraite.

La modernisation du système de sécurité sociale a été caractérisée par l’introduction du système de la carte électronique de l’assuré social (carte CHIFA, un projet unique en Afrique).

D’autres projets sont en cours pour la réforme des instruments de recouvrement des cotisations, la réforme du financement, la rationalisation des dépenses de santé de la sécurité sociale et notamment la rationalisation de la dépense de remboursement du médicament.

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