La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption examine six dossiers

La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption examine six dossiers

TIPASA – La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption examinera six dossiers qui seraient liés à des affaires de corruption, sur l’ensemble des signalements parvenus à l’Autorité durant le premier trimestre de l’année 2023, a affirmé mercredi depuis Tipasa, la présidente de cet organisme, Salima Mousserati.

En marge d’une conférence régionale au siège de la wilaya de Tipasa pour la création du Réseau algérien de transparence « Narakom », en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire avec la participation de 11 wilayas du Centre, Mme Mousserati a indiqué que six affaires « de corruption » seraient traitées au niveau du Conseil de l’Autorité avant leur transfert aux juridictions compétentes, en cas de suspicion de corruption sur un total de 700 signalements parvenus à l’Autorité.

Les dossiers non liés à la corruption, a-t-elle précisé relevant que sur l’ensemble des signalements parvenus au Conseil, 70% étaient « non fondées » et « ne relèvent pas des prérogatives de l’Autorité », dont des doléances sur des pratiques bureaucratiques ou des questions liées au non accès au logement, voire des signalements calomnieux.

Mme Mousserati a appelé la société civile et les citoyens à « participer à la lutte contre la corruption à travers des témoignages documentés, des dossiers et des preuves », affirmant que l’autorité qu’elle préside « a toutes les prérogatives pour recevoir les signalements », mais aussi « assure la protection des lanceurs d’alertes et grade l’anonymat ».

Elle a précisé que le traitement des dossiers se fait « périodiquement ». La cellule de traitement des signalements se réunit deux fois par mois pour examiner les signalements et prendre les mesures nécessaires.

Outre les législations générales en vigueur qui protègent les dénonciateurs des affaires de corruptions et des corrupteurs, Mme Mousserati a dévoilé la préparation en cours d’un projet de loi pour « la protection des dénonciateurs auprès de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption ».

Rappelant que la Constitution de 2020 a élargi les prérogatives de l’autorité notamment celles relavant du « contrôle » après avoir été une instance consultative en matière de lutte et de prévention contre la corruption, la responsable a évoqué le projet de création d’une unité centrale d’investigation financière et administrative sur l’enrichissement illicite du fonctionnaire public, en vertu de la loi 22/08.

Mme Mousserati avait annoncé lors des rencontres régionales tenues à Saida, Guelma, Ghardaïa et Tipaza, la création du Réseau algérien pour la transparence « NARACOM » avant la fin de l’année en cours.

Quant aux objectifs et missions du Réseau NARACOM, la responsable a indiqué qu’il s’agit « d’un espace interactif pour l’exécution et le suivi du déroulement de la stratégie nationale de transparence, de lutte et de prévention contre la corruption, et ce à travers la sécurisation d’un domaine numérique soutenant la société civile, qui permet l’échange des connaissances, des expertises, des expériences et des informations, en sus de la sécurisation des signalements de la corruption ».

La conférence régionale tenue à Tipaza a vu la participation des associations, des enseignants universitaires et des journalistes de 11 wilayas du centre du pays en présence de l’inspecteur général du ministère de l’Intérieur, Belaid Taiti et du wali de Tipaza Aboubekeur Seddik Boucetta.

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