ALGER – L’économie algérienne continue d’enregistrer des résultats positifs malgré les défis budgétaires importants auxquels elle fait face ces dernière années, ce qui a permis d’augmenter le taux de croissance à 4,4% en 2024, a affirmé jeudi, le ministre des Finances, Laaziz Faid, au Conseil de la nation, en mettant en avant les efforts des autorités publiques pour poursuivre cette dynamique durant la prochaine étape.
Présentant le texte de la loi de finances 2025, lors d’une séance plénière présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de membres du gouvernement, M. Faid a souligné que la résilience de l’économie algérienne se poursuit, ce qui « apparait clairement à travers l’amélioration des indicateurs macroéconomiques qui témoignent de la poursuite de la croissance soutenue, notamment à travers l’activité enregistrée hors hydrocarbures, de l’excédent de la balance de paiement et des accumulations des réserves de change ».
Il a ajouté que « les efforts consentis ces dernières années ont permis de réunir les conditions favorables pour atteindre un taux de croissance de 4,4%, selon les prévisions de clôture », en maintenant le niveau de la dette publique à moins de 50% du Produit intérieur brut (PIB), ce qui confirme la soutenabilité de la dette par rapport à la norme internationale applicable estimée à 60%, précise le ministre. M.Faid a estimé que la valeur du PIB nominal de l’Algérie, qui a atteint près de 267 milliards de dollars en 2023, est considérée comme « l’indicateur le plus révélateur du niveau de l’économie nationale », ce qui lui permet d’occuper la troisième place en Afrique, après l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Il a également rappelé que la Banque mondiale (BM) a procédé à la révision du classement de l’Algérie dans sa mise à jour annuelle des économies des pays membres, en la classant parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur, avec une augmentation du revenu national brut (RNB) par habitant, passant de 3900 dollars en 2023 à 4960 dollars en 2024.
La BM a estimé, en 2023, le PIB en parité de pouvoir d’achat à environ 776 milliards de dollars, plaçant l’Algérie au 39e rang mondial parmi 198 pays, a-t-il fait observer.
La notion de « parité de pouvoir d’achat » est une méthode économique utilisée pour comparer le pouvoir d’achat des différentes monnaies nationales, alors que l’application automatique du taux de change ne le permet pas. Le pouvoir d’achat d’une devise est déterminé par le coût de la vie, soit le niveau général des prix. Cette méthode est utilisée pour effectuer des comparaisons internationales du niveau de vie.
Le ministre a, en outre, évoqué l’indice de développement humain (IDH) qui repose sur trois (3) critères, à savoir le niveau de l’éducation, la santé (l’espérance de vie à la naissance) et le niveau de vie (le PIB par habitant et le pouvoir d’achat), et qui a classé l’Algérie parmi les pays les plus développés en termes de développement humain. En vue de préserver cette dynamique, les pouvoirs publics veillent, par le biais du nouveau texte de loi de finances, à maintenir les mesures prises lors des cinq dernières années, visant notamment à mobiliser des ressources supplémentaires destinées au soutien du développement socio-économique du pays, à la diversification de l’économie à travers le soutien de l’investissement et la promotion des différentes initiatives, outre la relance des grands projets structurants.
Cette dynamique tend également à promouvoir la transition énergétique, à numériser les services de l’Etat et à soutenir l’économie du savoir, mais aussi à mobiliser des ressources fiscales supplémentaires, selon les capacités de contribution de tout un chacun, et à maitriser la gestion de la dette publique, tout en s’acquittant des créances de financement non conventionnel pour la période allant de 2025 à 2027, ajoute le ministre.
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