La CONASADH salue la décision du CAT en faveur d’un prisonnier sahraoui

La CONASADH salue la décision du CAT en faveur d'un prisonnier sahraoui

BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – La Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH) s’est félicitée de la récente décision du Comité des Nations unies contre la torture (CAT) sur le cas du prisonnier politique sahraoui, Abdel Jalil Laaroussi, confirmant qu’il est « victime de torture et de mauvais traitements » de la part des agents de l’occupant marocain.

Cette décision du CAT est la plus récente d’une série de ses décisions confirmant le recours persistant à la torture, aux mauvais traitements et à l’extorsion d’aveux sous la torture contre les défenseurs des droits de l’Homme et les prisonniers politiques sahraouis, précise la CONASADH dans un communiqué rendu public vendredi.

La première décision concernait le cas de Naama Asfari et d’Omar N’Dour en 2016, suivi de Sidi Abdallah Abahah et Mohammed Bouryal en 2021, rappelle-t-elle.

« Toutes ces décisions démontrent et prouvent que le Maroc a systématiquement utilisé la torture et les traitements inhumains au Sahara occidental, et en particulier contre le groupe  Gdeim Izik qui continue d’être emprisonné illégalement depuis 2010 en raison de sa participation au camp de protestation pacifique de Gdeim Izik dans les territoires occupés du Sahara occidental », souligne le communiqué.

« La Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme est réconfortée par cette décision et poursuivra ses efforts, en collaboration avec les groupes internationaux de défense des droits de l’Homme, pour déposer des plaintes au nom du groupe Gdeim Izik devant le Comité des Nations unies contre la torture, les groupes de travail compétents des Nations unies et d’autres procédures spéciales des Nations unies », ajoute le texte.

« Le non-respect continu par le Maroc des instruments internationaux et sa non-application des décisions des mécanismes onusiens des droits de l’Homme doivent être vivement dénoncés et condamnés », poursuit la CONASADH dans son communiqué.

« En réponse à ces décisions, qui exposent ses violations systématiques des droits de l’Homme contre les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, le Maroc utilise des représailles et des sanctions pour tous les défenseurs des droits de l’Homme qui coopèrent avec l’ONU », déplore-t-elle.

A cet égard, la CONASADH « appelle le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, le Haut-Commissariat des droits de l’Homme des Nations unies et tous les autres organes compétents à redoubler d’efforts pour amener le Maroc à respecter ses obligations internationales conformément aux traités des Nations unies qu’il a signés et ratifiés ».

Elle « renouvelle son engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’Homme et souligne que les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé découlent du déni du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », conclut le communiqué.

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