La Chaine II de la Radio algérienne célèbre le nouvel an amazigh

ALGER – Un méga concert de chansons et musiques algériennes d’expression amazighe a été organisé mercredi à Alger, par la Chaine II de la Radio algérienne, couronnant une journée de célébration du Nouvel an amazigh, Yennayer 2973, dédiée à Nouara, icône de la chanson algérienne.

Placée sous le slogan, « Yennayer nous rassemble dans une Algérie unie et unifiée », la journée de célébration du nouvel an amazigh a élu domicile dans la salle Lamine-Bechichi de l’Auditorium Aissa-Messaoudi de la Radio algérienne, devant un public nombreux.

Réunissant plusieurs interprètes de différentes régions d’Algérie, le spectacle, retransmis en direct sur les ondes de la Chaine II de la Radio algérienne, s’est déroulé en présence de son directeur, Madjid Ferhati.

Un court documentaire d’une quinzaine de minutes a embarqué l’assistance dans une belle randonnée onirique, mettant en valeur les atmosphères joyeuses des célébrations de Yennayer à travers l’ensemble du territoire national.

Les interprètes Youcef Hessas, Amira Izli, Lysa Hammaz, Djaffar Ait Menguellet, Samir El Assimi, Fatma Belhadja, Ali Meziane, Sahel Abdelhak, Ishem Boumaraf, Cherif ‘N’ Cherifa, Baâziz Bouhaddi Ighilassen, et la troupe folklorique de l’association « El Bahdja » ont animé la soirée, durant plus de trois heures de temps.

Très applaudis par l’assistance, les artistes-interprètes, soutenus par une dizaine de musiciens dirigés par le nayati, Salem Kerrouche, aidé par le jeune Sofiane Ahedjoudj au clavier, ont rendu une quarantaine de pièces, entre compositions dans les genres, Kabyle, chaoui, tergui et chelhi, entre autres et reprises de grands maîtres de la chanson algérienne, à l’instar des regrettés, Cheikh El Hasnaoui, Chérif Kheddam et Na Chérifa.

Un vibrant hommage a été rendu par les organisateurs à Nouara, la « soprano à l’âme attachée à la tradition », pour l’ensemble de sa brillante carrière artistique.

La diva qui, depuis, a perdu la vue s’est produite dans un moment émouvant, présentant à son public « Ach’hal Izrigh di Esser’Rim », une de ses chansons cultes longuement applaudie.

« Je n’ai eu d’existence artistique que grâce à vous », a-t-elle lancé à son public, avant d’adresser « ses meilleurs sentiments » à l’Algérie et au peuple algérien.

Un autre hommage appuyé, a été rendu à Badi Lalla, une autre grande icône de la chanson algérienne, représentée par son fils, Abidine Badi car ne pouvant effectuer le déplacement pour des raisons de santé.

Durant la matinée, une Journée d’étude autour de la « dimension culturelle et historique de Yennayer, symbole de l’Identité et facteur de l’unité nationale », a réuni les académiciens Slimane Hachi, Louiza Gallèze, Youcef Louahedj, Nacer Bourdouz, Lamri Bengasmia et le journaliste Tahar Ahad, qui ont communiqué et développé différentes thématiques en lien avec Yennayer.

En marge de cette Journée d’étude. une exposition de produits du terroir, de tenues traditionnelles et d’objets artisanaux de toutes les régions d’Algérie a mis en valeur la grande richesse du patrimoine identitaire et culturel de l’Algérie.

Ce concert de chansons algériennes d’expression amazighe, célébrant Yennayer 2973, a été organisé par la Radio algérienne, en collaboration avec l’Office national des Droits d’Auteurs et droits voisins (ONDA).

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