La 7ème TICAD a témoigné de son adhésion sans précédent à la position africaine commune

YOKOHAMA – L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Ethiopie et auprès de l’Union africaine (UA), Lamine Abaali, a déclaré que la 7eme  Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7), témoignait d’une « adhésion sans précédent à la position africaine commune » et « du positionnement clair du partenaire japonais que ses principaux intérêts vont au-delà des relations bilatérales avec certains pays ».

S’exprimant dans une interview accordée à l’Agence de presse sahraouie (SPS) à la veille de la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, dont les travaux ont débuté mercredi, l’ambassadeur sahraoui a assuré que « l’UA restait déterminée à ne pas compromettre ou préjuger du droit de ses 55 Etats membres de participer à tous les forums de partenariat organisés par l’Union africaine ».

A ce propos, il a indiqué que l’organisation continentale a maintenu son unanimité et son consensus lors des réunions préparatoires des différents organes de décision du Sommet de la TICAD 7, considérant le droit de participation de tous les Etats membres comme un « principe sacré » et met un terme à « des tentatives tacites menées par certains Etats en vue de la révision de ce principe ».

A la question de savoir qui était à l’origine de ces tentatives de porter atteinte au droit de la RASD de participer aux forums internationaux, M. Lamine Abaali a répondu qu' »il est impératif de dénoncer la politique exercée par la diplomatie marocaine visant à écarter la RASD des partenariats de l’UA ».


Lire aussi:  TICAD: appel à renforcer l’éducation et la culture comme outil de résilience


« Ce n’est pas la première fois que la diplomatie du Royaume marocain échoue dans ce cette politique. Avant Yokohama, le régime marocain a essuyé le même échec à Maputo et à Abidjan en 2017 », a rappelé le diplomate sahraoui.

Dans ce contexte, M. Abaali a fait savoir que le Maroc exerçait de fortes pressions sur l’Union africaine, les Etats membres et le partenaire japonais, mais sans aucun résultat, mettant en exergue qu' »il existe des lignes rouges à ne pas franchir ».

S’agissant des positions et des rôles joués par le partenaire japonais, le diplomate sahraoui a souligné que « le Japon respectait toutes les décisions des organes de décision de l’UA et que le Maroc qui espérait voir le partenaire japonais empêcher la participation de la RASD à la 7ème TICAD n’avait pas pris en compte la vision japonaise du partenariat avec l’UA ».

« La vision du Japon vis-à-vis de l’Afrique s’inscrivait dans une stratégie à long terme et dépassait les calculs restreints et les intérêts bilatéraux. Elle consistait (vision du Japon) à parier sur un avenir économique prometteur avec un continent en quête d’intégration, de complémentarité et de prospérité », a-t-il fait remarquer.

Organisée à l’initiative du gouvernement japonais conjointement avec l’ONU, le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Banque mondiale, la conférence de la TICAD 7 se veut un espace international de concertation pour le développement du continent africain.


Lire aussi: La présence de la RASD au Sommet de la TICAD, preuve de sa réalité irréversible


La TICAD 7 intervient trois ans après celle tenue à Naïrobi, au Kenya, en 2016, laquelle avait marqué la première édition de la TICAD sur le sol africain, dans le cadre d’une nouvelle formule d’alternance trisannuelle entre le Japon et l’Afrique. Le Japon avait abrité les cinq premières éditions (1993, 1998, 2003, 2008, 2013).

La participation à cette conférence inclut des pays africains, le Japon, des organisations régionales et internationales, des institutions financières internationales des secteurs public et privé, des organisations de la société civile et des centaines de journalistes et de personnalités.

Des pays de l’Union européenne, de l’Organisation des Etats asiatiques, des Etats-Unis d’Amérique, de la Russie, de la Chine, de la Corée, de l’Inde et du Brésil ont également assisté au Sommet en qualité d’observateurs.

A lire également

Lire également