Journée météorologique mondiale: les progrès réalisés par l’ONM en matière de prévention contre les catastrophes soulignés

Journée météorologique mondiale: les progrès réalisés par l'ONM en matière de prévention contre les catastrophes soulignés

ALGER – Les progrès techniques des services de Météo-Algérie, réalisés ces dernières années, pour prévenir et atténuer les catastrophes météorologiques liées notamment au changement climatique ont été soulignés, jeudi à Alger, à l’occasion de la célébration de la journée météorologique mondiale.

Célébrée sous le slogan « L’avenir du temps, du climat et de l’eau à travers les génération », le thème de cette année a été focalisé sur le rôle « capital » des services météorologiques et hydrologiques dans l’amélioration de la sécurité de la société et de la prémunition contre les risques que représente les phénomènes météorologiques extrêmes.

S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’Office national de météorologie, Brahim Ihadadene, a indiqué que « l’ONM, en tant que source de renseignement sur le temps et le climat, a renforcé ses capacités d’alerte à travers le développement de nouveaux produits adaptés afin de répondre à de nouvelles exigences et préoccupations du pays ».

Dans ce contexte, il a assuré que les capacités techniques de l’ONM sur le plan prévisions et alertes s’étaient nettement renforcées et améliorées à travers la formation spécialisée du personnel et les recherches développées au niveau locale, considérant que « l’alerte précoce restait un élément majeur dans l’atténuation des risques de catastrophes météorologiques ».

Se référant à l’atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques extrêmes durant les cinq dernières décennies diffusé par l’Organisation météorologique mondiale, il a soutenu que parmi les catastrophes survenues durant cette période, 11.000 d’entre elles étaient causées par les aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques et qui ont engendré plus de 2 millions de morts et plus de 3,64 billions de dollars de pertes économiques.

Pour sa part, Yacine Hemdane, enseignant-chercheur à l’Université des Sciences et de la technologie de Bab Ezzouar, a mis avant le rôle de la recherche et de l’innovation dans l’évolution des systèmes d’alertes pour faire face aux catastrophes naturelles.

A cet effet, il a présenté le marégraphe à haute fréquence installé depuis juin dernier au niveau d’Alger pour mesurer l’ampleur des perturbations météorologiques.

« C’est un appareil très performant que nous avons réalisé en partenariat avec Météo-Algérie », s’est-il félicité, ajoutant que ce marégraphe breveté par l’Institut national algérien de propriété industrielle (INAPI), permettait de mesurer le niveau de la mer, détecter les perturbations lié aux submersion marines et lancer des alerte précoces.

Cet appareil permet, également, de faire des prévisions pour réduire les risques côtiers, a-t-il expliqué, affichant l’ambition de son département à développer d’autres versions technologiques pour prévenir les risques et anticiper des solutions.

Pour sa part, Amina Boucetta, météorologue et chef de service veille-études climatologiques, a présenté un nouveau service mis en place par Météo-Algérie au profit du secteur agricole.

Baptisé « Growing Degree Days (GDD) », ce nouveau service est basé sur des paramètres météorologiques qui permettent d’estimer la durée du développement biologique des plantes, a-t-elle fait savoir, soutenant que « les informations agro-climatiques simplifiées seront mis à la disposition des utilisateurs via un bulletin périodique qui sera publié par l’ONM.

Soulignant l’intérêt de cet indice pour le secteur agricole, Mme Boucetta a affirmé que le GDD permet aux agriculteurs d’évaluer la croissance et le développement des plantes et des cultures pendant la saison de croissance et de suivre l’itinéraire technique notamment pour l’utilisation des engrais des pesticides, ainsi que l’arrosage.

« L’information agro météorologique est un outil d’aide pour la planification et l’anticipation notamment la gestion des rendements et des stocks et l’adaptation des cultures », a-t-elle encore fait savoir.  

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