Journée d’information: le stress en milieu du travail et ses conséquences soulignés

TIZI-OUZOU – Les relations conflictuelles dans le milieu du travail « impactent négativement le rendement professionnel et peuvent induire des conséquences néfastes », ont soutenu les participants, jeudi à Tizi-Ouzou, à une journée d’information sur le stress professionnel au profit des cadres et personnel des collectivités locales.

L’objectif de cette journée organisée sur recommandation du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire (MICLAT) est de « sensibiliser sur les risques du stress dans le milieu du travail qui est une réalité vécue et qui touche et le personnel de base comme l’encadrement », a relevé Hamaï Nouara, chargée de l’action sociale et des collectivités locales à la wilaya.

« Le stress professionnel est un sujet d’actualité vécu qui peut provoquer des conséquences néfastes sur le personnel et son rendement professionnel, et partant, sur le rendement et l’existence de l’employeur », a-t-elle souligné, à ce propos.

Le docteur Madi Dalila, inspectrice de médecine de travail au niveau de la Direction locale de la santé (DSP), a indiqué, pour sa part, qu' »il existe plusieurs cas de stress professionnel. Cette réalité qui prend de l’ampleur dans nôtre société, et dont on entend parler de plus en plus ces derniers temps ».

Les causes d’une telle situation « peuvent être subjectives, propres à la personne qui répercute sa condition dans l’espace familial et privé dans son milieu du travail ou objective, inhérentes aux conditions de travail en étant en proie à une surcharge ou une pression d’une tierce personne », a-t-elle expliqué.

Déplorant « l’absence d’études sérieuses du phénomène », elle a souligné qu’il y a, toutefois, « une prise de conscience qui s’opère à propos de ce phénomène.


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A ce propos, elle a expliqué que « le stress en milieu professionnel peut mener à des cas de dépression, de problèmes familiaux ou d’alcoolisme et toxicomanie en un temps court, ou plus ou moins long, en fonction des dispositions intrinsèques de la personne et de sa la capacité de résistance face à cette dégradation de l’environnement physique et de la relation du travail ».

La réalité de ce phénomène demeure, en outre, « méconnue dans nôtre pays pour cause de la sous déclaration de la part des médecins et des employeurs », a soutenu, de son côté, Baïk Belkacem, chef de service prévention des risques professionnels au niveau de la CNAS, indiquant que « sur les 03 dernières années, seules 02 à 03 déclarations par année on été enregistrées » localement au niveau de son organisme.

Rappelant qu’une commission nationale installée au niveau de la direction générale de la CNAS « travaille à intégrer le stress dans la liste des maladies professionnelles », il a insisté sur l’importance de la déclaration des cas de stress au travail en faisant savoir que « l’employé peut effectuer de lui-même sa déclaration ».

Le professeur Ziri Abbès, directeur local de la santé (DSP), a considéré que « l’évolution du stress en milieu professionnel est proportionnelle au développement et à la réalité de l’environnement général de la personne », soulignant que les personnes enclines à ces situations sont, souvent, « sans autres centres d’intérêts dans leurs vies ou se réfugient dans leurs travail et fuyant les autres aspects de la vie ».

Au chapitre des recommandations, les participants à cette rencontre ont préconisé « d’accorder plus d’importance à ce phénomène par la sensibilisation des employeurs, soit pour modifier l’organisation du travail ou d’offrir les conditions favorables pour l’accomplissement des tâches assignées, dans le but de diminuer de l’ampleur du phénomène qui ne peut être, malheureusement, complètement éradiquer ».

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