ALGER – L’athlète Walid Bidani, seul haltérophile algérien présent aux Jeux olympiques de Paris (28 juillet-11 août 2024), rêve de réussir un podium olympique, à l’occasion de la 33e édition des JO, en dépit de la concurrence qui s’annonce rude, dans ce sport de force par excellence.
Pour peaufiner sa préparation en vue du rendez-vous parisien, Bidani (+102kg) se trouve depuis le 23 juin dernier à l’hôtel sportif Gloria de Turquie jusqu’au 4 août prochain, où tous les meilleurs haltérophiles, qualifiés aux JO-2024, sont également sur place compte tenu des commodités que l’endroit propose pour les besoins du haut niveau.
« Notre athlète, sous la conduite de son entraineur Mohamed Benmiloud, se prépare sereinement en Turquie et dans de très bonnes conditions. Il est très concentré et animé d’une volonté de bien faire, et surtout l’envie de réussir et laisser son empreinte dans ces jeux olympiques », a déclaré à l’APS, le directeur technique national (DTN) de la fédération algérienne d’haltérophilie, Mohamed Bouabech.
A Paris, Bidani connait déjà ses concurrents pour le podium, à l’image du Géorgien Lasha Talakhadze, de Minasyan Go Tigran (naturalisé Bahreïni), de l’Arménien Lalayan Varazdat et de l’Iranien Ali Daoud, entre autres, des athlètes qui se connaissent très bien pour avoir pris part ensemble à des compétitions internationales.
« Dans cette catégorie de poids des Super-lourds, la consécration va se jouer sur de petits détails, et la forme de l’athlète le jour J déterminera ses résultats. Pour notre athlète, l’espoir d’une belle prestation est permis. Bidani possède le potentiel et la volonté pour se distinguer », a affirmé le DTN.
Pour rappel, l’athlète algérien avait raté les derniers JO à Tokyo, pour avoir été testé positif au Covid-19, quelques jours avant le début des joutes, alors qu’il était en stage pré-compétitif en Turquie. Il faisait partie des sérieux prétendants pour une médaille à Tokyo dans la catégorie des +109 kg.
« Son forfait de dernière minute aux JO de Tokyo lui est resté en travers de la gorge, et pour cette raison, il compte bien saisir sa chance à Paris, pour pourquoi pas devenir, le premier haltérophile algérien à décrocher une médaille olympique. Une certitude, Bidani partira aux JO-2024, déterminé et avec un bon moral », a assuré le DTN.
En Turquie où il est en stage pré-compétitif, Bidani Walid (30 ans) consacre son travail sur la charge, en répétant les essais, tout en évitant des blessures qui généralement sont fatales à l’athlète.
« Durant le stage actuel, le champion d’Afrique en titre, va travailler à 95% de sa charge maximale. Lors des Jeux olympiques, une seule médaille est attribuée aux athlètes du podium. C’est le total olympique (les charges de l’arraché et de l’épaule -jeté) qui est comptabilisé. notre athlète est serein et concentré sur l’événement qui caractérise un long cycle de travail », a expliqué Bouabech.
Walid Bidani avait validé son billet pour les Jeux olympiques 2024 de Paris dans la catégorie des plus de 102 Kg, à l’issue de la Coupe du monde IWF d’haltérophilie en Thaïlande (mars dernier).
C’est la quatrième qualification de l’Algérien (30 ans) à un rendez-vous olympique après celles des JO-2012 à Londres, Rio De Janeiro 2016 ainsi que les Jeux olympique 2020 de Tokyo.
Au total,120 athlètes sont qualifiés aux JO de Paris dans dix catégories de poids (cinq chez les messieurs et cinq chez les dames).
L’ambition de décrocher une médaille olympique fuit pour l’instant l’haltérophilie algérienne, présente aux 11 dernières éditions des JO (depuis l’édition de 1976 à Montréal au Canada, jusqu’à l’édition 2024 à Paris).
La meilleure performance de la discipline lors des différentes éditions est à mettre à l’actif de l’athlète Abdelmounaim Yahiaoui, dans la catégorie des 67,5kg, qui avait terminé au pied du podium lors des JO de Barcelone-1992. Il récidive à Atlanta-1996, avec une 5e place dans une autre catégorie (70kg), et avec à chaque fois, trois nouveaux records africains et arabes.
« Lors de cette ultime phase de préparation, son entraineur Mohamed Benmiloud insiste surtout sur la préparation psychologique de l’athlète, sans lui mettre de la pression. Sur le plan mental, notre athlète est fort et veut prouver qu’il a sa place dans le gotha mondial d’une discipline très difficile et dans une catégorie de poids qui l’est encore plus », a expliqué le DTN.
JO 2024 (Haltérophilie) : Bidani se retire dès le premier essai