ORAN- L’année 2019 qui s’achève aura été un tournant décisif dans la préparation de la 19ème édition des Jeux Méditerranéens qu’abritera Oran en 2021. Le comité international de cette manifestation (CIJM) table énormément sur cette édition pour redonner aux JM le lustre d’antan qu’ils commencent à perdre depuis quelques années, selon les observateurs.
Et pour relever un tel défi, des engagements ont été pris dans ce sens et la mobilisation est totale pour faire du rendez-vous une véritable fête pour la jeunesse des rives de la méditerranée.
Il se trouve néanmoins que certaines contraintes sont apparues au grand jour au cours de cette année 2019, plongeant tout le monde dans la peur de ne pas honorer à temps les engagements pris. Allusion faite, entre autres, aux chantiers du complexe olympique et du village méditerranéen, tous les deux implantés dans la commune de Bir El Djir (Est d’Oran).
Deux infrastructures de taille qui ont pris plus qu’il faut de temps pour qu’elles soient livrées. Conscients ainsi des risques que pourrait engendrer un éventuel retard dans la livraison de ces deux sites, les plus importants dans l’organisation des JM, les pouvoirs publics ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
En effet, le conseil interministériel, présidé par le Premier Ministre, le 18 juin 2019, aura été le déclencheur d’une course contre la montre pour rattraper le retard enregistré dans l’achèvement de ces deux infrastructures, ainsi que tous les autres sites, au nombre de huit, faisant depuis un peu plus d’une année l’objet d’une vaste opération de réhabilitation.
Les pouvoirs publics s’engagent
Le Premier ministre n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour affirmer que « la préparation de cet événement constituait l’une des priorités du Gouvernement », ajoutant que « tous les engagements pris par notre pays seront respectés ». Il a rappelé également « la nécessité » de réunir toutes les conditions à même d’assurer une bonne organisation de cette manifestation, conformément aux standards internationaux en vigueur, à même de permettre à l’Algérie de faire connaitre son legs historique, culturel et civilisationnel».
Le ton était ainsi donné. La mise en place d’une commission nationale dont il assure lui même la présidence, et qui se réunit au moins une fois tous les deux mois, se voulait une parfaite illustration de l’intérêt qu’accordent les plus hautes autorités du pays à cet évènement sportif.
Depuis d’ailleurs, les choses ont bougé d’une manière significative. Les chantiers concernés avancent sensiblement grâce à la mobilisation de gros moyens financiers et humains. Les sous-commissions technique, organique, financière, touristique, de communication et sécuritaire, mises en place dans la foulée sous la tutelle des secteurs concernés, ont également injecté un nouveau souffle aux préparatifs.
Résultats des courses : le conseil exécutif du Comité international des jeux méditerranéens (CIJM), qui a tenu début décembre 2019 sa première réunion en Algérie, plus précisément à Oran, s’est déclaré « confiant quant à l’organisation par Oran d’une édition de premier ordre ».
La préparation de cette édition a connu une « évolution palpable » selon le président du (CIJM) Amar Addadi. Il s’est d’ailleurs « réjoui par les progrès réalisés » dans les préparatifs de cet évènement.
« Il reste néanmoins certains volet liés notamment à l’aspect technique qu’il faudra bien prendre en charge et très rapidement pour que la prochaine édition soit une totale réussite », a-t-il cependant insisté.
Une « avancée » dans les préparatifs saluée par le CIJM
Emboitant le pas à Amar Addadi, le président de la Commission de suivi et de coordination du CIJM, Bernard Amslam, a, lui aussi, qualifié l’avancement des préparatifs de « tournant décisif pour l’avenir des jeux ».
L’intérêt extrême accordé par les pouvoirs publics pour la réussite de la prochaine édition des JM est traduit également par cette importante enveloppe financière qu’ils ont mise à la disposition du COJM.
En effet, un budget de l’ordre de 40 millions USD a été mobilisé en vue d’assurer le bon fonctionnement des différentes opérations entreprises par le COJM dans le cadre des préparatifs du rendez-vous méditerranéen.
Cette enveloppe commence à être débloquée au profit des organisateurs, ce qui leur permet d’entamer, entre autres, des actions de communication visant à assurer une meilleure promotion de l’évènement, selon le nouveau directeur des JM d’Oran 2012, Salim Ilès.
En fait, du côté du COJM, l’on reconnait que la promotion des JM n’a pas atteint son rythme de croisière lors de l’année 2019. Les raisons évoquées ont trait notamment à l’indisponibilité des moyens financiers qui couvrent une campagne aussi importante comme celle de promouvoir l’évènement. Un obstacle qui n’a désormais plus lieu d’être après l’adoption officielle en cette année 2019 du budget dédié au COJM.
Grâce à ce budget aussi, les nouvelles infrastructures sportives en cours de réalisation à Oran, à l’image du complexe sportif de Bir El Djir, devant être réceptionné dans sa totalité en juin 2020, ainsi que le village méditerranéen implanté dans la même commune, seront équipées d’un matériel ultra moderne, a promis l’ancien champion algérien en natation.
Ainsi, plusieurs importantes étapes auront été franchies avec succès dans le processus de préparation des JM au cours de l’année 2019, en attendant de faire de même concernant certains autres volets inhérents au « dispositif technique des jeux » au cours du premier semestre de l’année 2020.
Le temps presse, mais du côté du COJM, « on avance doucement mais sûrement », rassure-t-on.
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