JM d’Oran : repousser la 19e édition pour garantir sa réussite - Algérie

JM d’Oran : repousser la 19e édition pour garantir sa réussite

JM d’Oran : repousser la 19e édition pour garantir sa réussite

ORAN – La 19e édition des Jeux méditerranéens (JM), initialement prévue l’été prochain à Oran, a été décalée à 2022 (25 juin-5 juillet) à l’instar de toutes les manifestations sportives en raison de la crise sanitaire qui sévit dans le monde depuis le début de l’année 2020.

Pour les organisateurs des JM, il s’agit d’un « mal pour un bien », d’autant que la capitale de l’Ouest algérien n’était pas prête à 100% pour accueillir un évènement sur lequel les sportifs dans les deux rives de la Méditerranée tablent beaucoup afin de lui redonner son lustre d’antan, perdu depuis plusieurs éditions.

Le directeur général des JM, Salim Iles, était ainsi le premier à applaudir le report du prochain rendez-vous sportif méditerranéen.

Selon l’ancien champion algérien de natation, le report, décidé pour éviter tout chevauchement avec les Jeux olympiques (JO) prévus en 2021 en raison de la pandémie du Coronavirus, est « un mal pour un bien » dans la mesure où, explique Salim Iles à l’APS, « la nouvelle date des 19èmes JM arrangera largement les pays participants devant être représentés à Oran par les meilleurs de leurs athlètes ».

« Le report des JO a également conduit à l’ajournement de plusieurs championnats internationaux.

La date choisie pour la tenue des JM (25 juin- 5 juillet 2022), donnera plus de chance aux meilleurs athlètes du bassin méditerranéen de participer au rendez-vous oranais, devant constituer, pour eux (athlètes) une étape importante afin de se préparer aux  échéances mondiales qui suivront les JM », a explique Salim Iles.


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En fait, avec l’approche de la date initiale de la 19e édition, l’on commençait à « paniquer » du côté du Comité d’organisation des jeux méditerranéens (COJM) qui a connu un changement sensible dans sa composante depuis la nomination de Salim Iles en remplacement de Mohamed El Moro aux commandes de cet organisme depuis l’été 2019.

« Après ma nomination à la tête du COJM, le 19 août 2019, j’avais une tâche importante à accomplir, à savoir rattraper le retard accusé en matière de préparation de l’évènement, notamment sur le plan organisationnel. C’est dire que le report des JM est tombé à point nommé pour nous permettre de travailler aisément et garantir la réussite des JM lesquels ont beaucoup perdu de leur aura ces dernières années », avoue l’ancien champion algérien de natation.

Il faut dire qu’en dépit du confinement dicté par la crise sanitaire mondiale, les différentes commissions, au nombre de douze, ont pu poursuivre leurs préparatifs, assurant ainsi un avancement considérable dans les travaux du COJM, chose qui a été appréciée par la commission de coordination du comité international des JM, se réjouit l’ancien champion algérien de natation.

« Le report des JM n’aura également aucune incidence financière pour le COJM, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays », s’est encore réjoui Salim Iles, dont l’instance a reçu la somme de 1,3 milliard de dinars comme budget de l’année 2020.

               

Une course contre la montre pour livrer les infrastructures

 

Le report de la 19e édition des JM a aussi permis aux installations sportives devant abriter l’évènement, accusant quant à elles un retard « relatif » pour diverses raisons, de s’engager dans une course contre la montre. 

En tête de ces installations vient le complexe sportif de Bir El Djir (Est d’Oran), composé notamment d’un stade de football de 40.000 places, d’un stade d’athlétisme (4.200 places), d’une salle omnisports (6.000 places) et d’un centre nautique de trois bassins, dont deux olympiques.

Le projet, lancé en 2008, tarde encore à voir le jour, même si l’avènement des JM a permis de booster les travaux de manière significative.

Le COJM, qui a mis en place cette année un comité ad-hoc dont la mission est de suivre l’évolution des travaux au niveau des chantiers des équipements sportifs et de veiller à leur conformité avec les critères définis par les différentes fédérations sportives internationales, insiste quant à la livraison de ces infrastructures « avant juin 2021 ». Il s’agit là, selon Salim Iles, « d’une exigence dictée par le propriétaire des Jeux, à savoir, le Comité international des JM ». La réception, dans les délais impartis des infrastructures « devrait ainsi permettre de tester ces équipements, en y organisant des compétitions sportives pour pallier à d’éventuelles carences », a-t-on expliqué.


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Il y a lieu de noter, à ce titre, qu’en dépit de la crise sanitaire mondiale, les travaux de réalisation du complexe sportif ont connu un rythme considérable, notamment au niveau des chantiers du stade olympique, achevés à hauteur de 95%.

Il en est de même pour les travaux de réhabilitation de pas moins de huit (8) sites sportifs à Oran, en prévision également des JM-2022, qui ont, pour leur part, connu un avancement appréciable. Le mythique Palais des sports « Hammou Boutlelis » est même devenu un « bijou précieux » après avoir subi d’importantes opérations de rénovation qui touchent à leur fin.

Quant au village olympique d’une capacité d’accueil de 4.500 lits, il enregistre un retard « relatif » qu’il y a lieu de rattraper pour être dans les nouveaux délais impartis.

 

Mobilisation des plus hautes autorités du pays pour réussir les JM-2022

  

Les JM-2022 ne constituent pas un simple évènement sportif. Ils sont d’une autre envergure, vu l’intérêt particulier accordé par les pouvoirs publics.

En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait présidé le 28 septembre dernier une séance de travail à laquelle avaient pris part le Premier ministre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargée du sport d’élite et le président du Comité olympique et sportif algérien (COA).

Les préparatifs liés à l’organisation des JM-2022 figuraient ainsi parmi les dossiers évoqués pour la circonstance. Ceci traduit donc bel et bien la mobilisation des plus hautes autorités du pays dans l’optique de réussir ce rendez-vous méditerranéen abrité par l’Algérie pour la deuxième fois.


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Le directeur général du COJM s’est dit d’ailleurs conscient du caractère particulier que revêt la prochaine édition des JM pour l’Algérie, laquelle veut relever le challenge en organisant des manifestations sportives d’envergure.

Lors de cette séance de travail, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait ainsi donné des « orientations particulières » pour « une bonne préparation matérielle et humaine des compétitions internationales et la promotion du sport, à commencer par l’Ecole », rappelle-t-on.

Le COJM voit désormais son champ de manoeuvres élargi grâce au report des JM pour une année supplémentaire, tout en bénéficiant, au cours de l’année prochaine, de belles occasions pour programmer des compétitions internationales devant être organisées à titre expérimental.

En effet, Oran a déjà hérité de l’organisation du championnat d’Afrique d’athlétisme (seniors) en juin 2021, tout comme l’ES Arzew qui devrait accueillir le championnat arabe des clubs de handball. D’autres compétitions internationales sont également prévues dans la capitale de l’Ouest algérien pour donner un avant-goût des JM au grand bonheur de Salim Iles et de son équipe.

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