Jijel: découverte d’une plante marine au parc national de Taza

Jijel: découverte d'une plante marine au parc national de Taza

JIJEL – La plante marine caulerpe cylindracea, appelée raisin de la mer et considérée comme une algue gazière, a été découverte courant de cette semaine dans plusieurs endroits de l’aire marine protégée de Taza, a-t-on appris mercredi du président de l’association « environnement sans frontières ».

Dans une déclaration à l’APS, Nadjib Ben Ayad a précisé que « plusieurs quantités de cette algue invasive et exotique ont été découvertes près de la plage « le grand phare » et de « l’îlot d’El Aouana » lors d’une sortie d’exploration scientifique menée par les membres de l’association et supervisée par le parc national de Taza, en coordination avec le club de plongée sous marine et la conservation nationale du littoral.

Il a ajouté que ce type d’espèces marines invasive a été découvert pour la première fois en Algérie en 2005 et dans la wilaya de Jijel en 2018 à la plage « Aouga » au 3ème kilomètre.

Il a également souligné que cette algue, originaire d’Australie, est arrivée en Algérie soit par les courants marins, soit par des navires de commerce et qu’elle s’adapte rapidement au milieu dans lequel elle se trouve, avant de devenir dominante sur le reste des espèces existantes et d’affecter, de ce fait, directement la diversité biologique.

M. Ben Ayad a ajouté qu’un protocole spécial de suivi scientifique de cette espèce marine sera adopté en coordination avec un bureau d’études spécialisé et supervisé par le parc national de Taza, en sus de l’organisation d’autres sorties exploratoires pour observer l’étendue de sa propagation dans la région et de déterminer les dommages écologiques qu’elle pourrait causer aux dépens des plantes indigènes.

De son côté, Lilia Boudouhan, directrice du parc national Taza, a estimé qu’en dépit des quantités découvertes de cette algue, « la situation n’est pas alarmante », précisant que le suivi de développement de cette créature marine exotique « est plus que nécessaire ».

A ce sujet, a elle fait savoir que des conventions ont été conclues avec des associations spécialisées pour le suivi scientifique de certaines espèces marines, ainsi que la mise en place, avec d’autres partenaires, d’un observatoire sous-marin en vue de préserver la richesse aquatique existante et promouvoir la réserve marine de Taza, qui occupe plus de 9 600 hectares.

Elle a également indiqué que les services du parc national de Taza organisent des journées de formation au profit des différents partenaires afin de présenter les espèces exotiques envahissantes et la manière dont il faudrait les traiter et les identifier afin de faire face à leur propagation.

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