Jeux sportifs arabes 2023/Volley-ball: « Un niveau satisfaisant et le chantier reste colossal »

La plupart des techniciens interrogés par l’APS, ont regretté la non participation de certaines grandes nations du volley-ball arabe et africain, notamment, l’Egypte (absente), alors que la Tunisie était présente avec son équipe B, « dont la défection s’est répercutée négativement selon eux sur le niveau technique des Jeux ».

Selon le Directeur technique national Messaoud Kadri : « Globalement, on peut dire que le niveau de ces jeux a été relativement satisfaisant, aussi bien chez les messieurs que chez les dames. La finale des messieurs a été d’un niveau encore plus intéressant, mais cela n’empêche qu’il reste beaucoup de travail à faire pour atteindre le niveau escompté » a-t-il admis.

« J’ai été particulièrement séduit par le rendement de la sélection masculine de la Libye qui, en fonction de ce qu’elle a démontré, particulièrement en finale, mérite amplement son sacre », a-t-il tenu à ajouter.

Kadri a jugé par ailleurs qu’il est « indispensable de se remettre vite au travail pour être au rendez-vous lors des prochaines échéances internationales à venir », dont les Championnats d’Afrique.

Pour rappel, le tournoi continental des messieurs est prévu au mois de septembre 2023 en Egypte, et il sera précédé de celui des dames, qui lui a été programmé au mois d’août au Cameroun.

De son côté, l’entraîneur national des messieurs, Krimo Bernaoui a estimé que « les sélections algérienne et libyenne étaient les seules à sortir vraiment du lot » considérant que « le niveau des autres nations a été tout juste moyen ».

Idem pour le sélectionneur tunisien des (seniors/dames), Mohamed Al Benselmani, qui s’est dit « séduit uniquement par le niveau des Algériennes et des Tunisiennes chez les dames, ainsi que par la Libye et l’Algérie chez les messieurs ». D’après lui « les autres nations viennent largement derrière ».

Cependant, Al Benselmani dit avoir constaté « une réelle volonté chez certaines nations arabes d’atteindre le niveau des pays du Maghreb », car elles donnaient vraiment l’impression de « travailler dur » dans cette perspective.

« La concurrence a été plus rude chez les dames, contrairement aux messieurs, chez lesquels l’absence de certaines grandes nations du volley-ball arabe et africain, comme la Tunisie, l’Egypte et à un degré moindre le Maroc. Une situation qui semblait avoir eu des répercussions négatives sur le rendement global de la compétition », a encore estimé l’entraîneur tunisien des dames.

Même son de cloche du côté de son compatriote des messieurs, Ghazi Koubaa, ayant donné exactement le même avis, ajoutant que de son propre avis, « le niveau des sélections arabes issue du Maghreb était supérieur à celui de leurs homologues d’Asie ».

D’après Koubaa, « le niveau global de la compétition était tout juste moyen, ou en dessous du moyen » et une des principales raisons à cela a été « l’absence de certaines grandes nations » dont la présence aurait probablement élevé un peu plus le niveau.

A l’inverse, l’entraîneur adjoint de la sélection (dames) de Jordanie, Samy Nehasna a considéré que « globalement, le niveau de ces Jeux a été relativement satisfaisant », avouant au passage que « ça été très difficile de décrocher un podium », ce qui montre quelque part qu’un « gros travail reste à faire pour atteindre le niveau des autres nations ».

Les épreuves de volley-ball se sont clôturées vendredi, à la salle omnisports Harcha Hacène (Alger), et ont vu le sacre de la Libye chez les messieurs, après sa victoire (3-0) contre l’Algérie, alors que le Qatar a décroché le bronze, après avoir dominé la Jordanie (3-1) dans le match de classement.

Chez les dames, c’est le pays hôte, l’Algérie qui l’a emporté, après sa victoire (3-0) contre la Tunisie, alors que la médaille de bronze est revenue à la Jordanie, après son succès (3-2) dans le match de classement contre les Emirats arabes unis.