Janvier a été marqué par des phénomènes météorologiques violents

Janvier a été marqué par des phénomènes météorologiques violents

NEW YORK – Le mois de janvier a été marqué par des phénomènes météorologiques violents, notamment des températures extrêmement froides en Amérique du Nord, chaleurs record et incendies de forêt en Australie, températures élevées et précipitations abondantes en Amérique du Sud et fortes chutes de neige dans les Alpes et dans l’Himalaya, indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Ainsi, de grandes parties de l’Amérique du Nord ont été saisies par un afflux d’air arctique. Combiné aux vents en rafales, il produit un refroidissement dangereux dans une partie importante du Haut-Midwest jusqu’au nord-est des Etats-Unis. Le National Weather Service des Etats-Unis a déclaré que les températures seraient bien inférieures à la moyenne dans la la vallée du Mississippi, la région des Grands Lacs, dans certaines parties du nord du littoral Atlantique.

Dans le sud du Minnesota, le facteur de refroidissement éolien a poussé les relevés à -30,9 Celsius le 30 janvier. La plus basse température enregistrée aux Etats-Unis est de -48,9 Celsius. Les températures extrêmement froides sont causées par l’influence du vortex polaire.

Il s’agit d’une vaste zone de basse pression et d’air froid entourant le pôle Nord, avec de forts vents dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, connus sous le nom de jet-stream qui emprisonne le froid autour du pôle. « Le temps froid qui règne dans l’est des Etats-Unis ne réfute certainement pas le changement climatique », a déclaré Petteri Taalas, Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

« De manière générale et au niveau mondial, le réchauffement de la planète a entraîné une baisse des nouveaux records de froid. Mais les températures glaciales et la neige continueront de faire partie de nos conditions météorologiques habituelles durant l’hiver de l’hémisphère nord. Nous devons faire la distinction entre le temps quotidien à court terme et le climat à long terme », a-t-il indiqué.

L’est des Etats-Unis et certaines régions du Canada connaissent des températures record, mais les températures relevées en Alaska et dans de grandes parties de l’Arctique ont été plus chaudes que la moyenne. Au Canada, l’aéroport d’Ottawa a reçu le 29 janvier un volume record de neige de 97 cm, plus que le record de 1999 (93 cm), selon l’agence canadienne pour l’environnement et le changement climatique.


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En outre, certaines parties des Alpes européennes ont enregistré des chutes de neige record plus tôt en janvier. A Hochfilzen, dans la région du Tyrol, en Autriche, plus de 451 centimètres (cm) de neige sont tombés au cours des 15 premiers jours de janvier, un événement statistiquement prévu une seule fois par siècle.

D’autres stations du Tyrol ont également reçu des chutes de neige uniques au siècle. La Suisse orientale a reçu deux fois plus de neige que la moyenne à long terme. Le service météorologique allemand ou Deutscher Wetterdienst, DWD, a également émis un certain nombre d’avertissements météorologiques de neige et d’hiver de haut niveau.

Par ailleurs, au cours du mois de janvier, de violentes tempêtes hivernales ont frappé l’est de la Méditerranée et certaines régions du Moyen-Orient, avec des conséquences particulièrement graves pour les populations vulnérables, notamment les réfugiés.

Durant la troisième semaine de janvier, un front froid a balayé le sud de la péninsule arabique, entraînant une tempête de poussière généralisée entre l’Egypte et l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Qatar, l’Iran et les Emirats arabes unis.

Le 21 janvier, le département météorologique indien a lancé des avertissements de pluie et de neige abondantes ou très fortes dans le Jammu-et-Cachemire et dans l’Himachal Pradesh, provoquant des avertissements d’avalanches alors que la région connaissait une intense vague de froid.


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L’Australie a pour sa part connu le mois de janvier le plus chaud de son histoire, selon le Bureau national de la météorologie du pays. Les précipitations ont été globalement inférieures de 38% à la moyenne en janvier. La Tasmanie a connu le mois de janvier le plus sec de tous les temps.

L’Australie a connu une vague de chaleur inhabituelle et prolongée qui a débuté début décembre 2018 et s’est poursuivie jusqu’en janvier 2019. Dans la ville d’Adélaïde, un nouveau record de 46,6 Celsius a été atteint le 24 janvier. Dans l’Etat d’Australie du Sud, 48,5 Celsius ont été enregistrés à Whyalla, 48.6 Celsius à Caduna et 49,1 Celsius à Port Augusta, selon le Bureau national de la météorologie.

De grands incendies alimentés par des conditions extrêmement sèches et chaudes frappent depuis la mi-janvier le centre et le sud-est de la Tasmanie, l’Etat le plus méridional de l’Australie. Au 28 janvier, le service d’incendie de Tasmanie avait signalé 44 incendies.

Toujours dans l’hémisphère sud, des records de chaleur ont été enregistrés au Chili et en Argentine, tandis que les régions adjacentes du Paraguay, de l’Uruguay et du Brésil ont été frappés par de nombreuses inondations, avec des précipitations bien supérieures aux prévisions moyennes à long terme.

En Afrique australe, le cyclone tropical Desmond a touché terre le 22 janvier au Mozambique, provoquant des vents violents et causant des inondations dans la ville de Beira, tout en renforçant les précipitations à Madagascar et au Malawi.

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