ALGER – Les attaques impunies de l’armée sioniste contre des civils palestiniens affamés et ses tentatives de couper nette l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza dévoilent le sadisme et le cynisme de l’entité sioniste tout comme la complicité et l’indifférence de ses alliés.
Au moins 130 Palestiniens sont tombés en martyrs et des centaines d’autres ont été blessés ces derniers jours au cours d’attaques sionistes prenant pour cible des rassemblements de civils, en attente de l’arrivée de convois humanitaires dans plusieurs villes et quartiers de la bande de Ghaza, tandis que des dizaines d’autres, principalement des enfants, meurent de malnutrition.
Selon l’agence de presse Wafa, 16 enfants palestiniens ont péri au cours de ces dernières 48 heures à Ghaza, en raison de la malnutrition et de déshydratation, et des dizaines d’autres se trouvent sous soins intensifs à cause de la famine, provoquée par une rareté aigue d’aliments.
Selon la même source, les forces d’occupation continuent d’entraver délibérément l’arrivée de l’aide humanitaire à Ghaza, en particulier dans les régions du nord, alors que l’aide qui parvient au sud de l’enclave, n’est pas suffisante pour répondre aux besoins des Palestiniens, notamment à Rafah, considérée comme le dernier refuge pour les déplacés.
D’après l’ONU, le risque de la famine dans la bande de Ghaza est désormais « quasiment inévitable », faisant observer que les efforts d’éviter une telle catastrophe doivent s’effectuer avant son avènement. « Une fois qu’une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens », a insisté le porte-parole de l’agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Jens Laerke.
Pour le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), Philippe Lazzarini, l’aide humanitaire a gravement diminué depuis janvier dernier, alertant sur une situation dramatique dans les prochaines semaines. « L’aide était censée augmenter et non diminuer » pour répondre aux besoins énormes des deux millions d’habitants de Ghaza, qui vivent dans des conditions désespérées », a-t-il souligné, mettant l’accent sur la « levée de l’état de siège sur Ghaza pour permettre une aide vitale et des approvisionnements commerciaux significatifs ».
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié dimanche le bombardement délibéré par l’armée sioniste des tentes abritant des Palestiniens affamés, de « honte ».
Face à l’indifférence des alliés sionistes, l’Algérie sur tous les fronts
Fidèle à ses principes directeurs et sa doctrine résolument aux côtés des peuples opprimés et en quête de liberté et de justice, l’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, œuvre inlassablement pour mettre un terme à la souffrance et au martyr des Palestiniens à Ghaza, qui perdurent depuis bientôt cinq mois.
Réagissant promptement au carnage ayant ciblé jeudi dernier des Palestiniens qui attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire dans la rue Al-Rashid, à l’ouest de la ville de Ghaza, faisant plus de 104 martyrs et 760 blessés, l’Algérie a convoqué une réunion urgente à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur les derniers développements dans la bande de Ghaza.
Lors de cette réunion, le représentant de l’Algérie, l’ambassadeur Amar Bendjama a condamné dans les termes les plus fermes cet acte barbare perpétré par les soldats de l’entité sioniste contre des civils palestiniens sans défense, appelant à mettre fin à l’impunité dont jouit l’occupant sioniste qui doit rendre des comptes.
Il a, également, insisté sur « la nécessité pour le conseil de s’acquitter de son rôle, en appelant à un cessez-le-feu immédiat et en garantissant l’acheminement des aides humanitaires en quantités suffisantes pour éviter une catastrophe humanitaire ».
Le représentant de l’Algérie a, en outre, souligné « le besoin urgent de protéger les civils palestiniens », ajoutant qu’on aurait pu sauver des centaines de vies tombées en martyrs aujourd’hui, si le projet de résolution présenté par l’Algérie la semaine dernière au Conseil de sécurité avait été approuvé.
A peine 48 heures après la tenue de la réunion, les membres du Conseil de sécurité ont approuvé à l’unanimité un projet de déclaration à la presse proposé par l’Algérie, exhortant notamment l’entité sioniste à « maintenir ouverts les postes frontaliers pour permettre à l’aide humanitaire d’entrer à Ghaza », à « faciliter l’ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à grande échelle » et à « soutenir l’acheminement rapide et sûr des articles de secours à la population dans toute la bande de Ghaza ».
Ils ont en outre souligné « la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et les infrastructures civiles », insistant sur l’impératif respect du droit international, du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme.
Le Conseil de sécurité a aussi appelé à s’abstenir de priver la population civile dans la bande de Ghaza des services de base et de l’assistance humanitaire indispensables à sa survie, exprimant sa « profonde préoccupation quant à l’estimation du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) selon laquelle les 2,2 millions d’habitants de Ghaza seraient confrontés à des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire aiguë ».
L’UNRWA est l’épine dorsale de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza