Initiative algérienne au Conseil de sécurité, pas crucial pour contraindre l’entité sioniste à appliquer les résolutions de la CIJ

ALGER – Les factions palestiniennes ont, à l’unanimité, estimé que l’initiative de l’Algérie portant demande de la tenue d’une séance au Conseil de sécurité était « un pas crucial sur la bonne voie », vers la consécration d’un rôle arabe prépondérant conduit par l’Algérie, dans le but de faire pression sur l’entité sioniste pour mettre en oeuvre les résolutions de la Cour internationale de Justice (CIJ) au sujet des attaques brutales perpétrées contre la bande de Ghaza.

Les factions palestiniennes ont affirmé à l’APS que l’initiative de l’Algérie portant demande de la tenue, mercredi, d’une séance au Conseil de sécurité devrait « jeter les bases d’une action arabe commune » à même de faire pression sur les instances internationales pour obliger l’occupant sioniste à se conformer aux résolutions de la CIJ et mettre fin à l’impunité dont il bénéficie en dépit des crimes et génocides commis contre le peuple palestinien à Ghaza.

Pour le représentant du Mouvement Hamas en Algérie, Youcef Hamdane, cette initiative « est un pas crucial sur la bonne voie vers la consécration d’un rôle arabe prépondérant conduit par l’Algérie à travers lequel elle agit, au nom du Groupe arabe à New York, pour faire pression sur l’occupant et ses partenaires, donner un effet juridiquement contraignant aux résolutions de la CIJ et mettre fin à l’impunité dont l’occupant bénéficie en dépit des crimes et des génocides commis contre le peuple palestinien à Ghaza, l’empêchant ainsi d’éluder l’exécution des mesures dictées par la CIJ ».

« L’Algérie demeure garante du droit palestinien et capable de conduire le Groupe arabe au Conseil de sécurité et agir en son nom pour parvenir à émettre des résolutions contraignant l’occupant à s’y conformer, desquelles il ne réussira à s’extirper », a affirmé M. Hamdane, se félicitant de cette initiative qui, selon lui, « reflète l’intérêt qu’accorde l’Algérie au processus juridique visant à punir l’occupant pour ses crimes et traduit la capacité de l’Algérie à chapeauter ces processus dans les fora internationaux ».

De son côté, le représentant du Front populaire pour la libération de la Palestine en Algérie, Nader El-Qissi a affirmé que la réunion à laquelle a appelé l’Algérie « devrait jeter les bases d’une action arabe commune », affichant son espoir d' »atteindre, à travers cette saisine, l’objectif escompté par le peuple palestinien, à savoir le cessez-le-feu et la poursuite judiciaire des criminels sionistes ».

M. El-Qissi a révélé que l’appel rapide de l’Algérie à la tenue d’une session du Conseil de sécurité des Nations unies (quelques heures seulement après la décision de la CIJ) avait « une signification importante pour compléter ces mesures et parvenir à un cessez-le-feu, car ces résolutions ne peuvent être appliquées sans atteindre cette demande », appelant les pays arabes à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la question palestinienne.

Pour sa part, le représentant du Front démocratique pour la libération de la Palestine, Mohammed Al-Hammami, a expliqué que l’initiative de l’Algérie était une « opportunité pour qu’il y ait une stratégie arabe unifiée et que certains pays arabes cessent leur empressement pour la normalisation de leurs relations avec l’entité sioniste », ajoutant que ces pays doivent « se rassembler autour d’une position arabe unie qui défend le peuple palestinien et met fin à la normalisation avec l’occupant, voire rompre les relations avec ce dernier ».

Dans le même contexte, le représentant du Front de lutte populaire palestinien, Alaa Al-Shebli, a estimé que l’invitation présentée par l’Algérie au Conseil de sécurité constitue « une étape fondamentale et essentielle qui nécessite également un suivi, une persévérance et une détermination pour tenter d’éviter les deux poids deux mesures envers les questions internationales, à leur tête la cause palestinienne ».

« Depuis que l’Algérie est membre du Conseil de sécurité, elle a mis à exécution un projet ambitieux consistant en la recherche d’un nouveau modus operandi vis-à-vis des questions liées à la paix et à la sécurité au niveau mondial », a-t-il ajouté.

Les décisions de la CIJ sont « inédites et mettent pour la première fois l’entité sioniste face à ses responsabilités en l’obligeant à rendre des comptes », soulignant que ces décisions nécessitaient des mécanismes de mise en œuvre qui se résument au Conseil de sécurité.

Le représentant du Mouvement « Fatah » en Algérie, Youcef Abed, a salué le rôle de l’Algérie dans la poursuite en justice de l’entité sioniste, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en tant que « premier chef d’Etat à avoir appelé au recours aux organes juridiques internationaux pour juger les responsables de l’occupation sioniste pour les crimes de guerre contre l’humanité à Ghaza ».

Il a également salué le rôle de la mission algérienne à New York, laquelle a demandé la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité en vue de faire appliquer les décisions de la CIJ.

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