Hydrocarbures: Sonatrach croit en l’avenir des énergies pétrolières et gazières

Hydrocarbures: Sonatrach croit en l'avenir des énergies pétrolières et gazières

ALGER – La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach croit en l’avenir des énergies pétrolières et gazières, a affirmé lundi à Alger, son PDG Toufik Hakkar, soulignant l’impératif d’investir davantage dans ce secteur afin de répondre à une demande croissante attendue durant les décennies prochaines.

S’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée au bilan des réalisations du groupe durant l’année 2022 et les cinq premiers mois de 2023, M. Hakkar a déclaré que « Sonatrach croit bien en l’avenir du gaz et du pétrole et continuera à investir dans le gaz naturel, pour répondre aux besoins du pays et du développement de son économie ainsi que pour continuer à exporter ».

« Nous avons vu les conséquences de la politique de la transition énergétique des compagnies qui n’a pas été bien étudiée et évaluée. Ces conséquences ont été ressenties sur l’augmentation des prix du gaz bien avant la crise ukrainienne. Des niveaux de prix qui n’ont jamais été enregistrés auparavant, en raison du manque d’investissement », a-t-il expliqué.

Dans le même contexte, le PDG de Sonatrach a également évoqué les dernières déclarations des compagnies pétrolières mondiales, notamment celles faites par les PDG d’Exxon Mobil, de BP, de TolalEnergies et du groupe italien ENI qui soulignaient l’avenir assuré pour le gaz naturel en tant qu' »énergie importante ».

« Nous croyons bien que le monde a besoin de cette énergie propre qui est celle du gaz », a-t-il encore poursuivi, soutenant que « la compagnie nationale est convaincue de la transition énergétique et la nécessité de la baisse de l’empreinte carbone pour la production, mais de manière graduelle », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que « la majorité des études réalisées par des cabinets spécialisées dans le domaine souligne le rôle du pétrole et du gaz dans le mix énergétique », assurant que la problématique du climat sera prise en compte à travers l’investissement dans l’énergie solaire photovoltaïque.


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Dans ce cadre, il a cité le lancement de cinq projets en cours de réalisation par les fonds propres de Sonatrach et d’autres projets en partenariat avec des compagnies internationales afin de développer la production de l’électricité et de l’énergie sur la base du renouvelable au profit des sites de production.

S’agissant du développement de l’hydrogène en Algérie, M. Hakkar a fait observer que cette « nouvelle énergie nécessite beaucoup d’études poussées et de la maîtrise des technologies et d’un business model ».

« Nous pouvons dire aujourd’hui que nous sommes juste au début de cette technologie et de ce marché. Avant son développement, il faudrait assurer des clients, et définir sous quels types de contrats à adopter (court, moyen ou long terme), ainsi que les prix et le mode de transport », a-t-il estimé, assurant que « toutes ces questions sont en train d’être examinées avec les partenaires dans le cadre des mémorandums signés ».

Il a précisé que Sonatrach travaille aussi avec le ministère de l’Energie et des mines ainsi que l’Union européenne pour le développement de cette énergie, ajoutant que la première étape de ce projet consiste en la réalisation d’une expérience pilote pour tester les technologies et le business modèle avant la prise « de grandes décisions concernant son développement ».

Répondant à une question portant sur les volumes des contrats de gaz réalisés par sa compagnie sur le marché spot, M. Hakkar a fait observer que ce marché est « mieux valorisant » par rapport aux contrats à long terme, mettent en avant les efforts menés par Sonatrach en la matière et qui ont permis de commercialiser des volumes « très importants et historiques en 2022 ».

A propos des nouvelles découvertes d’hydrocarbures, il a souligné que Sonatrach a mobilisé d’importants investissements de l’ordre de 17 milliards de dollars durant ces 20 dernières années, et ce, pour le maintien et le développement des gisements de production en Algérie.

« Avec la nouvelle loi relative aux hydrocarbures et le travail entrepris actuellement par le ministère de l’Energie à travers l’agence ALNAFT pour le lancement prochain d’un avis d’appel d’offres, nous espérons réaliser de nouvelles découvertes », a-t-il dit, mentionnant que « des discussions sont en cours avec des compagnies mondiales intéressées par l’investissement en Algérie ».

S’agissant du bilan annuel de l’exercice 2022, le PDG a fait savoir que le résultat net de Sonatrach a atteint 10 milliards de dollars, obtenu sur un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 60 milliards de dollars.

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