Huile alimentaire: la valeur des indemnités accordées aux producteurs dépasse 68 Mds de DA en 2023

Huile alimentaire: la valeur des indemnités accordées aux producteurs dépasse 68 Mds de DA en 2023

ALGER – La valeur des indemnités accordées aux opérateurs producteurs d’huile alimentaire s’est élevée à plus de 68 milliards de DA durant l’année 2023, a indiqué mardi à Alger, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni.

Lors d’une séance d’audition devant les membres de la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Toufik Guerrache, président de la commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Zitouni a indiqué que les montants d’indemnisation des opérateurs producteurs d’huile alimentaire en vue de compenser le différentiel du prix d’achat de la matière première au titre de l’année 2023, ont dépassé 68,771 Mds de DA contre plus de 870,299 millions de litres de la matière première (huile brute).

Par ailleurs, les montants d’indemnisation des opérateurs adhérents au système d’indemnisation des frais de transport terrestre des marchandises destinées à l’approvisionnement des wilayas du Sud au titre de l’année 2023, une valeur dépassant 894 millions de DA, ce qui représente le coût de transport de plus de 216.000 tonnes de différents produits de base.

Selon le ministre, cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts fournis en vue de réguler et d’approvisionner le marché, constituant l’un des principaux axes de la feuille de route adoptée par le ministère du Commerce, suivant une approche participative et concertée avec tous les partenaires professionnels et acteurs dans le domaine économique.

Dans le même contexte, M. Zitouni a abordé les opérations de déstockage des produits agricoles dans le cadre du système de régulation en coordination avec le secteur de l’agriculture, d’autant plus que les stocks sont estimés à 107.000 tonnes de pommes de terre, à 30.000 tonnes d’oignon et à 10.000 tonnes d’ail sec, outre les quantités stockées en dehors du système de régulation qui s’élevant à plus de 65.000 tonnes d’oignon, à 18.000 tonnes de pommes de terre et à 2.663 tonnes d’ail.

Le secteur suit également un programme pour l’importation de 20.000 tonnes par mois de viandes rouges, tout en imposant le respect des prix fixés à 1.200 DA le kilogramme et l’obligation pour les importateurs de déclarer le réseau de vente.

Toujours selon M. Zitouni, il s’agit également d’un programme d’importation de 186.000 tonnes/an de banane dans le cadre de la régulation de l’approvisionnement du marché des fruits, au regard de l’importance de ce produit dans la stabilité des prix des fruits, en sus du suivi périodique de la production de 4.860 tonnes par jour de sucre blanc et de sa distribution au niveau de la chaîne de distribution de gros et de détail.          

S’agissant des interventions opérées au niveau du marché national et des frontières, le bilan a dépassé les 2 millions d’interventions ayant permis de constater 332.541 infractions et 189.071 procès-verbaux (PV) de poursuite judiciaire, avec la proposition de fermeture de 13.449 locaux commerciaux.         

Pour ce qui est de la spéculation illicite, le secteur a enregistré 183.412 interventions qui ont permis d’enregistrer 98 délits.

 

Quatre principaux axes de la stratégie du secteur du Commerce pour 2024

 

S’exprimant devant les membres de la Commission, M. Zitouni a présenté les quatre principaux axes de la stratégie du secteur pour 2024, à savoir la régulation de l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, l’encadrement du commerce extérieur, le contrôle économique et la numérisation du secteur.

A cet égard, le ministre a affirmé que la feuille de route du secteur comprenait le lancement de la deuxième opération de recensement des capacités productives nationales, le parachèvement de l’élaboration d’un fichier national numérisé des produits alimentaires de large consommation, outre la mise en place d’un système de suivi périodique des stocks des matières premières, alimentaires et agricoles de large consommation, en coordination avec les départements ministériels concernés.

En outre, le secteur envisage l’élargissement des plateformes de distribution, la réhabilitation et la modernisation des marchés de gros de fruits et légumes, tout en encourageant l’investissement dans le domaine de réalisation d’espaces de grande distribution.

Outre l’encouragement du e-commerce, a poursuivi M. Zitouni, une action est menée pour relancer le commerce de troc frontalier à travers la révision de la règlementation actuelle, l’enrichissement de la liste de marchandises à échanger avec le Niger et le Mali et la reconsidération totale du système de compensation des coûts de transport terrestre des marchandises.

Le secteur s’attèle également à l’élaboration de projets de décrets exécutifs pour plafonner les marges bénéficiaires lors de l’importation, la production, le conditionnement et la distribution en gros et au détail de nombre de produits de large consommation, mais aussi à l’ouverture de filiales de la Société « TASDIR », relevant de la Société algérienne des foires et exportations (SAFEX), à l’étranger notamment en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Niger, outre la numérisation du Fonds spécial pour la promotion des exportations.

Par ailleurs, le ministre a évoqué la restructuration et l’encadrement des activités des Conseils des hommes d’affaires, le parachèvement de la restructuration de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) et la restructuration de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) en vue de les mettre au diapason des mutations économiques mondiales et de relancer leurs missions d’accompagnement des opérateurs économiques.

Dans le domaine du contrôle, le secteur poursuit la modernisation et la réadaptation des lois d’encadrement pour être au diapason des exigences du marché et des grandes mutations économiques, outre le suivi des licences d’importation octroyées, a conclu le ministre.

 

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