ALGER- L’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) a indiqué mercredi dans un communiqué avoir enregistré une croissance du trafic des marchandises générales de l’ordre de 7,43% au premier semestre 2020 par rapport à la même période de 2019.
Cette progression a été réalisée au moment où la majorité des ports algériens connaissent un ralentissement dans leur trafic, a précisé la même source.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise a connu aussi durant la même période un bond de 5,56%, alors que et la valeur ajoutée réalisée durant cette période a enregistré une hausse de 15,96%, et ce, malgré la baisse du trafic hydrocarbures à l’export de – 17,16%.
La politique de rationalisation des charges menée par la Direction générale a permis de réduire ces dernières de – 7,80% de charges d’exploitation, a ajouté le communiqué faisant état de l’amélioration du résultat d’exploitation en croissance de 468,60 %.
« Depuis la fin de l’année 2019 à ce jour, beaucoup de projets et de démarches ont été boostés et engagés. Une nouvelle politique managériale a été mise en place », a assuré l’entreprise en citant notamment les projets initiés afin de rehausser ses revenus.
Parmi ces projets, l’entreprise portuaire a évoqué le système de fenêtres d’accostage, un nouveau système qui prend en charge la planification des arrivées des navires à conteneurs mis en place en mai 2020 avec l’adhésion des armateurs de lignes régulières.
« Ce système, appelé fenêtres d’accostage, permet d’attribuer un programme d’accostage préétabli à un armateur opérant au port de Béjaïa, via un espace web », a expliqué le communiqué.
Quant à son intérêt, il permet de réduire, voire de supprimer les délais d’attente en rade pour les navires porte-conteneurs et réduire ainsi la facture des surestaries que supporte le Trésor public, a fait savoir l’EPB.
Pour appuyer ce projet, la réception du « poste 25 » a été accélérée, dont les travaux ont été finalisés au mois de décembre 2019.
Initialement, la fin des travaux prévisionnelle était prévue pour le 18 janvier 2018. Les travaux étaient encore à l’arrêt en octobre 2019, pour cause de difficultés dans les opérations de dragage.
Aussi, il fallait assurer la liaison entre p 24 et p25 (travaux de bétonnage) sans oublier le réalignement des rails p24 et p25, a-t-on encore expliqué. La mise à disposition des moyens nécessaires a fait que le projet soit mis en essai avec l’accostage du premier navire le 6 janvier 2020, a souligné le communiqué.
L’EPB a procédé, en outre, à l’amélioration des procédures de contrôles aux frontières, à travers le lancement d’un nouveau laboratoire au niveau du port qu’elle compte accompagner par le financement partiel ou total de ce pôle d’analyse intégré pour tous types de contrôles (infrastructure et matériels) qui sera sous l’égide des instances du ministère du Commerce.
Ce projet devra renforcer les services de contrôle aux frontières et contribuera à accélérer le temps de transit des produits alimentaires au port.
« Ceci engendrera une amélioration de la qualité de service logistique aux clients et la réduction des attentes en rade et à quai des navires, qui constituent une source de surestaries pénalisant à la fois les opérateurs économiques et le Trésor public « , a-t-on encore expliqué.
== Développement de la logistique extra portuaire ==
Une nouvelle activité, celle du traitement des conteneurs vides, dans une zone se situant à 5 km du port (Ighil Ouberouak), a été lancée en mars 2020 en vue de diversifier les activités et créer de nouvelles sources de revenus. Cette activité, qui fait partie de la stratégie de massification
et de fluidification du trafic portuaire, a permis le traitement de près de 7.000 boites en un laps de temps de 4 mois, en doublant le chiffre d’affaires réalisé durant le premier semestre 2020.
Pour le développement des activités intermodales, un projet de création d’un entrepôt public au niveau de la zone logistique extra portuaire de Tixter a été initié.
Ce projet a pour objectifs de redynamiser les activités logistiques au niveau de cette zone, de décongestionner le point de passage portuaire, de réduire les temps d’attente en rade des navires dus au manque d’espace d’entreposage, de faire baisser les surestaries, ainsi de réduire l’impact environnemental du transport par route par la promotion du transport ferroviaire pour créer une nouvelle niche de revenus.
A long terme, il s’agirait, selon l’EPB, de réfléchir à offrir un large champ d’activités du site de Tixter. Il pourra être envisagé de s’orienter vers des installations permettant des services à plus forte valeur ajoutée, des services de logistique qui élargiraient ensuite leurs activités à la transformation intégrale des importations et des exportations, jusqu’à devenir un parc industriel (entrepôts et aires de stockage industriels) ou une zone économique spéciale pour l’assemblage des marchandises, la production industrielle et la transformation de certains produits.
Par ailleurs, l’EPB a procédé aussi au développement de son réseau de communication notamment à travers la mise en place du projet « Port Community System », qui a permis de créer un espace dédié aux usagers du port et une plate-forme interactive d’échange de données et de documents relatifs à la gestion des escales.
Durant cette conjoncture sanitaire marquée par la propagation du coronavirus, l’EPB a assuré avoir multiplié les actions de prévention et de sensibilisation en collaboration avec les services de la Direction de la santé, mettant à la disposition des employés tous les moyens de protection nécessaires tout en procédant à désinfection périodique des bureaux, des locaux et des navires.
Un dispositif a été mis en place également avec les services de la DSP sur les opérations de pilotage et de traitement des navires, afin de s’assurer de l’admissibilité des navires ne présentant aucun risque sanitaire pour le personnel du port et autres auxiliaires et prévoir éventuellement l’isolement des navires suspects.
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