Hand/AS Castors (Oran): club cherche salle d’entraînement désespérément

Hand/AS Castors (Oran): club cherche salle d’entraînement désespérément

ORAN – L’AS Castors, l’un des clubs oeuvrant pour la relance du handball oranais, ne parvient pas à dénicher une salle où s’entraîner, ce qui rend délicate la réalisation des objectifs assignés à ses neufs catégories cette saison, a déploré son président, Abdelkrim Bendjemil.

« Figurez-vous que depuis le début de la préparation d’intersaison, on ne s’est pas encore entraînés dans une salle, nous nous sommes contentés de travailler au niveau du stade d’athlétisme des Castors où on se limite à effectuer un travail physique en particulier », a déclaré Bendjemil à l’APS.

Cette situation dure depuis pratiquement la fin du mois d’août dernier, date de la reprise des entraînements dans ce club, ce qui porte préjudice notamment à l’équipe seniors dames surtout qu’elle aspire à accéder en Nationale 1 la saison prochaine, a encore fait savoir l’ancien international algérien.

« Outre le peu de moyens financiers dont nous disposons et qu’on tente tant bien que mal de  résoudre à notre manière, le manque d’outils de travail nous joue un mauvais tour. Ce n’est certainement pas de cette manière que nous allons redorer le blason terni de la petite balle algérienne », a regretté le président de l’AS Castors.

L’ancienne figure de proue du handball national dit parler en connaissance de cause, puisqu’il a dû constater de visu la régression de cette discipline, notamment chez les filles, après avoir entraîné dernièrement la sélection algérienne des dames avec laquelle il n’a pas fait long feu.

« Nous avons le talent au niveau de la catégorie féminine, sauf que les joueuses ne sont pas bien prises en charge. L’exemple de notre équipe des seniors dames en est la parfaite illustration, car ce n’est pas normal qu’elle soit privée d’une salle où s’entraîner depuis plusieurs semaines », a affirmé le même responsable.

 

« Le forfait menace certains clubs »

 

Rappelant qu’il avait démissionné de son poste à la tête de la sélection nationale des dames après avoir constaté que la Fédération algérienne de la discipline « n’était pas prête à mettre les moyens nécessaires pour réaliser un travail de fond », Bendjemil tire la sonnette d’alarme concernant la situation prévalant dans le handball oranais, aussi bien en matière de finances qu’en infrastructures.

« La plupart des clubs oranais trouvent du mal pour rassembler l’argent nécessaire afin de payer les frais d’engagement. Certains d’entre eux risquent tout simplement d’être écartés de la compétition à cause justement de ce problème, au moment où le manque se fait de plus en plus ressentir dans le domaine des infrastructures, surtout après la fermeture du Palais des sports Hamou-Boutelilis, qui fait actuellement l’objet de travaux de réhabilitation en prévision des Jeux méditerranéens-2021 à Oran », a-t-il expliqué.

Dans la foulée, le même responsable s’est déclaré « exacerbé » par le comportement de certaines formations de l’élite qui n’hésitent pas à faire « leurs emplettes » lors de chaque mercato au sein de son équipe.

C’est le cas cet été aussi, puisque la direction de la formation oranaise trouve toutes les peines du monde pour préserver ses meilleures joueuses de l’équipe seniors qui font l’objet de convoitises des clubs de l’Excellence, selon Bendjemil, dénonçant fermement ce comportement.

« Les clubs concernés jouent la carte financière pour convaincre les joueuses ciblées de les rejoindre, car ils savent pertinemment que nous n’avons pas les moyens pour leur établir des salaires », a-t-il conclu.

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