Guterres réitère sa demande de conférer un mandat onusien au G5 Sahel

Guterres réitère sa demande de conférer un mandat onusien au G5 Sahel

NEW YORK – Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réitéré sa demande au Conseil de sécurité de conférer un mandat onusien à la force conjointe G5 Sahel pour lui assurer un financement durable et prévisible.

« Une fois de plus, j’invite les membres du Conseil de sécurité à se montrer plus ambitieux au regard du mandat qu’ils confèrent à la Force conjointe et je me fais l’écho des appels lancés par les dirigeants de la région afin que la Force conjointe soit placée sous un mandat du Chapitre VII », écrit le chef de l’ONU dans son rapport sur la force G5 Sahel qui sera présenté jeudi au Conseil de sécurité.

Si un tel mandat ne garantit pas de financement automatique au moyen de contributions, il « confèrera néanmoins à cette initiative le surcroît de légitimité politique qu’elle mérite », soutient le SG de l’ONU, estimant que cette force ne deviendra complètement opérationnelle que si elle reçoit un « appui cohérent et prévisible ».

Guterres relève que les difficultés liées à la mobilisation d’un financement « durable et prévisible » et les restrictions imposées à l’appui fourni par la Minusma à la Force conjointe entravent considérablement la pleine opérationnalisation de cette force antiterroriste, alors que les conditions de sécurité au Sahel continuent de s’aggraver.

A ce jour, des contributions de 430 millions d’euros ont été annoncées à l’appui de la Force conjointe. L’Union européenne a décaissé 61 millions d’euros comme soutien directe à la Force, selon le rapport.

La demande d’octroyer un mandat à cette force, proposée et appuyée par la France, s’est déjà heurtée au refus des Etats-Unis qui estiment que la réponse sécuritaire ne peut à elle seule résoudre les problèmes de cette région en proie à l’insécurité.

Paris et Washington ne sont pas aussi sur la même ligne concernant la forme que doit prendre l’appui au G5 Sahel. Alors que la France revendique un mandat du Conseil de sécurité pour permettre à l’ONU de contribuer au financement multilatéral de la force, les Etats-Unis privilégient un soutien bilatéral accordé directement aux pays concernés.

Les Etats-Unis restent sceptiques à l’égard de la proposition de la France qu’ils considèrent comme étant « trop vaste et manquant de précisions ».

En novembre dernier, l’administration américaine a décidé d’augmenter son soutien financier au G5 Sahel de 60 à 111 millions de dollars, portant ainsi le montant de l’assistance sécuritaire fournie aux cinq pays sahéliens à un milliard de dollars depuis 2012.

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