GREVE DES MAGISTRATS : L’appareil judiciaire paralysé à Oran

Le mouvement de grève à été largement suivi par l’ensemble des magistrats des tribunaux et cours de la wilaya d’Oran, qui se sont rassemblés devant la nouvelle cours d’Oran pour protester contre le mouvement opéré dernièrement par le ministre de la justice, ayant  touché 2988 magistrats. L’écrasante majorité des magistrats a suivi le mot d’ordre de leur syndicat, qui consiste à un arrêt de travail illimité en signe de protestations contre le dernier mouvement opéré dans les rangs de la magistrature. Ces derniers ont déserté leurs bureaux et les salles d’audience pour répondre à l’appel du SNM (Syndicat national des magistrats), pour un arrêt de toutes les activités judiciaires en signe de protestations contre le dernier mouvement opéré par la chancellerie dans les rangs des magistrats. Ils ont qualifié ce mouvement d’ «arbitraire » en affirmant qu’il va «pénaliser leur situation sociale, notamment sur le transfert de leurs enfants en pleine année scolaire ». Selon les syndicalistes, ce mouvement opéré cette année est inédit en termes d’ampleur. Près de 3000 magistrats sont concernés. Les juges accusent l’exécutif, à travers le ministre de la Justice, de s’approprier les prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature(CSM), dont la fonction est d’incarner l’indépendance du pouvoir judiciaire. Surpris par le taux de suivi de cette grève qui ne dit pas son nom, les avocats sont pour la plupart retournés à leurs bureaux. «Vraiment, c’est une première, jamais les salles d’audience de cette juridiction n’ont été désertées de la sorte par les magistrats. Et c’est la même chose au tribunal d’Arzew où j’avais une affaire. J’espère que des solutions seront vite trouvées pour reprendre rapidement les procès», déclare un jeune avocat. Il faut dire que l’arrêt de travail des magistrats a été une surprise pour tout le monde.           

A lire également

Lire également