GHAZA – La situation est de plus en plus dramatique pour les hôpitaux du nord de la bande de Ghaza, où deux bébés prématurés en soins intensifs sont morts samedi faute d’électricité, selon Médecins Sans Frontières (MSF).
Au 36e jour de l’agression sioniste, 20 des 36 hôpitaux de la bande de Ghaza sont « hors service » selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
Depuis le 7 octobre, les bombardements sioniste ont fait 11.078 martyrs palestiniens, essentiellement des civils, parmi lesquels 4.506 enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.
La situation dans les hôpitaux inquiète profondément plusieurs organisations internationales. Médecins Sans Frontières (MSF) rapporte des « bombardements incessants » sur les hôpitaux de Ghaza-ville ces dernières 24 heures. L’hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire de quelque 360 km2, a été « touché plusieurs fois, y compris la maternité ».
Deux bébés prématurés « sont morts parce que leur incubateur ne fonctionnait plus, il n’y avait plus d’électricité », a raconté le Dr Mohammed Obeid, chirurgien de MSF au service de néonatalité, dans un message diffusé par l’ONG sur le réseau social X.
Son service abrite une quarantaine de nouveau-nés prématurés, dont 17 en soins intensifs, a-t-il dit.
« Un autre patient adulte est tombé en martyrs parce que son respirateur artificiel s’est arrêté » faute d’électricité, a-t-il ajouté, soulignant la précarité qui règne dans l’hôpital: « Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture » dans cet établissement qui accueille 600 patients.
La situation à al-Chifa est « vraiment catastrophique », a alerté Ann Taylor, la cheffe de mission de MSF dans les Territoires palestiniens.
Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, s’est déclaré « choqué et atterré par les images et les informations venant de l’hôpital ».
De son côté, le directeur de l’hôpital, Mohammed Abou Salmiya, a demandé « à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement sioniste pour qu’il cesse de viser des hôpitaux et des ambulances ».
Selon le Croissant-Rouge palestinien, « des chars sionistes sont à 20 mètres de l’hôpital El-Qods », autre établissement de Ghaza-ville où sont réfugiées 14.000 personnes déplacées.
« L’hôpital est isolé pour le sixième jour consécutif à cause des bombardements incessants » qui visent « directement » l’établissement, a affirmé l’organisation.
Les appels à un cessez-le-feu, qui se sont multipliés depuis le début des opérations au sol, sont rejetés par l’entité sioniste.
A Londres, environ 300.000 personnes ont manifesté samedi pour « stopper les bombardements de Ghaza » et réclamer un « cessez-le-feu maintenant ». Ils étaient 20.000 à Bruxelles, plusieurs milliers à Paris.
Dans la bande de Ghaza, près de 200.000 Palestiniens ont fui ces trois derniers jours le nord du territoire, pour aller se réfugier au sud.
Le siège total imposé par l’entité sioniste depuis le 9 octobre à la bande de Ghaza prive la population d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments.
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