GHAZA (Palestine occupée) – L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a averti mardi que ses programmes humanitaires à Ghaza devraient s’arrêter d’ici 30 heures en raison de l’épuisement de ses réserves de carburant.
Adnan Abu Hasna, conseiller médiatique de l’UNRWA, a indiqué à la presse que la suspension des opérations de l’agence signifierait une interruption de l’approvisionnement en eau potable et une aggravation de la crise de la sécurité alimentaire pour la population de Ghaza.
En raison du manque de carburant, l’UNRWA ne sera plus en mesure d’acheminer des fournitures humanitaires à Ghaza depuis l’Egypte, et les boulangeries locales seront à court de matières premières pour fonctionner, ce qui pourrait conduire à une famine totale.
Il a en outre mis en garde contre une catastrophe sanitaire majeure résultant de la mise à l’arrêt des stations d’épuration, qui pourrait avoir des répercussions environnementales et causer une propagation sans précédent de maladies infectieuses et d’épidémies.
L’UNRWA a procédé à des consultations intensives avec les Etats-Unis, l’Union européenne et la partie israélienne, mais aucun accord n’a été conclu sur la reprise des flux de carburant vers Ghaza, selon M. Abu Hasna.
Thomas White, directeur opérationnel de l’UNRWA à Ghaza, avait déjà annoncé lundi sur le réseau social X que les opérations humanitaires cesseraient dans les 48 heures en raison du refus de laisser entrer du carburant à Ghaza.
Depuis le 11 octobre, Ghaza est aux prises avec des coupures de courant dues à la fin de l’approvisionnement en électricité par l’entité sioniste et à l’épuisement des réserves de carburant essentielles au fonctionnement de l’unique centrale électrique de la région.
Palestine Ghaza : les hôpitaux menacés de fermeture sous 24 heures