Ghaza: la mort de 23 enfants due à la malnutrition n’est que la « pointe de l’iceberg »

Ghaza: la mort de 23 enfants due à la malnutrition n'est que la "pointe de l'iceberg"

GENEVE – La « mort lente et douloureuse » de 23 enfants dans le nord de Ghaza, due à la malnutrition et à la déshydratation, « ne serait que la pointe de l’iceberg », car seuls ceux qui ont pu être transportés dans les hôpitaux sont signalés, a déclaré lundi le directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Ted Chaiban.

Le responsable onusien s’exprimait lors d’un panel sur la situation humanitaire à Ghaza, organisé dans le cadre du Forum humanitaire européen 2024, prévu pour une durée de deux jours à Bruxelles.

Selon M. Chaiban, un enfant sur trois dans le nord de Ghaza souffre de malnutrition aiguë.

« Il faut des inspections plus rapides à Rafah (…) afin que la population puisse obtenir le soutien dont elle a besoin », a-t-il pressé, ajoutant qu' »il s’agit d’une compression délibérée de l’espace humanitaire ».

Chaque itinéraire alternatif d’acheminement de l’aide devrait être utilisé, a-t-il souligné, relevant qu' »il y a des centaines de camions qui attendent à la frontière égyptienne ».

De son coté, la ministre belge de la Coopération au Développement, Caroline Gennez a alerté sur les plans de l’entité sioniste visant à déplacer la population de Ghaza.

« Nous devons prévenir le génocide, nous devons veiller à prévenir le nettoyage ethnique, nous devons veiller à empêcher la recolonisation », a déclaré Gennez. Et d’ajojuter: « Nous devons nous assurer de ne pas jouer à un jeu cynique qui sert l’agenda des mouvements de colonisation ».

Le directeur de l’Association des agences internationales de développement, Faris Arouri a, pour sa part, déclaré que sans un cessez-le-feu total et permanent à Ghaza, toute présence sur le terrain serait « inadéquate ». « Nous ne pouvons pas nourrir les gens pour qu’ils meurent le ventre plein », a-t-il prévenu.

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