Ghaza: la folie meurtrière de l’entité sioniste s’accentue au 18e jour de l’agression

Ghaza: la folie meurtrière de l'entité sioniste s'accentue au 18e jour de l'agression

ALGER – La folie meurtrière de l’entité sioniste s’est accentuée au 18e jour de son agression sanglante contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, alourdissant le bilan des martyrs et réduisant davantage en ruines les villes et villages palestiniens, alors que les aides humanitaires autorisées au compte-gouttes s’avèrent vaines du fait des bombardements incessants.

Près de 500 Palestiniens sont tombés, en effet, en martyrs dans la nuit de lundi à mardi, portant le bilan des morts à 5.795 et celui des blessés à quelque 18.000 depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza le 7 octobre, selon un nouveau bilan provisoire du ministère palestinien de la Santé.

Sans retenue aucune, les forces d’occupation sionistes ont pris pour cibles des quartiers entiers dans la bande de Ghaza, avec en point de mire essentiellement des enfants, des femmes et des personnes âgées, selon l’agence de presse palestinienne Wafa.

Dans les villes de Khan Younis et Rafah, l’occupant sioniste s’en est pris aux Palestiniens à l’aube mardi dans des raids et bombardements, faisant au moins 53 martyrs et des dizaines de blessés, dont des enfants et des femmes.

Au cours de ses bombardements durant ces dernières 24 heures contre les quartiers de Ghaza, l’entité sioniste a tué aussi six employés de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), précisant que ces victimes portent le nombre de membres du personnel de l’UNRWA morts depuis le 7 octobre à 35.

A El Khalil, Ramallah, El-Qods occupée, Beit Lahm, Qalqilya et Naplouse, les forces d’occupation ont procédé plutôt à des arrestations tous azimuts.

« Au moins 51 civils palestiniens innocents ont été arrêtés dans les différents quartiers de ces  villes », selon des témoins sur place cités par des médias. « Ces actes font partie d’une campagne d’arrestations lancée à grande échelle », ont précisé les mêmes sources.

Dans les villes de Jénine et Beit Laksa, les soldats et colons sionistes se sont amusés à transformer les maisons de Palestiniens en casernes, tout en saccageant leurs biens.

« Des dizaines de véhicules de Palestiniens ont en outre été endommagés par des colons à Beit Laksa », a rapporté Wafa.

A El-Qods occupée, des dizaines de colons extrémistes sionistes ont envahi l’enceinte de la Mosquée El-Aqsa, profanant ses cours et salles et empêchant les Palestiniens de faire leur prière.

             

L’aide humanitaire compromise

 

Autorisées à entrer à Ghaza au compte-gouttes après 15 jours d’un véritable blocus, les aides humanitaires ne sont désormais plus sûres d’êtres livrées aux Palestiniens et atteindre ainsi l’objectif escompté.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « il n’y a aucune garantie de sécurité » pour les livraisons d’aide aux hôpitaux du nord de Ghaza.

« Même si une aide humanitaire limitée a commencé à entrer le week-end dernier dans la bande de Ghaza soumise au blocus, il n’y a aucune garantie de sécurité pour acheminer l’aide vers les hôpitaux au nord de la bande », a prévenu, mardi, le directeur régional des urgences de l’OMS pour la région de la Méditerranée orientale, Rick Brennan, lors d’un point de presse à Genève, soulignant le « risque énorme » qui menace les personnes apportant des secours.

Emboitant le pas à l’OMS, le porte-parole des autorités sanitaires palestiniennes à Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a prévenu que faute de l’arrivée de l’aide humanitaire acheminée depuis le poste-frontière de Rafah, les groupes électrogènes des hôpitaux cesseraient de fonctionner dans 48 heures.

« Le mécanisme utilisé pour acheminer l’aide est lent et ne peut pas modifier la réalité des faits », a souligné Al-Qudra, précisant que « le système de santé à Ghaza a atteint le pire stade de son histoire ».

Le ministère palestinien de la Santé avait auparavant déclaré que « le fait de ne pas fournir suffisamment de carburant aux hôpitaux de la bande de Ghaza les poussera, dans les heures à venir, à réorienter les prestations de santé vers les services de soins vitaux ».

A noter que le nombre de 20 camions autorisés à entrer quotidiennement dans la bande de Ghaza est jugé largement en deçà des besoins réels des Palestiniens. Selon l’ONU, « il faut au moins 100 camions par jour », rappelant qu' »il y a à Ghaza quelque 2,3 millions d’habitants, dont la moitie sont des enfants et des adolescents ».

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