GECF: le Sommet d’Alger « une étape importante » pour renforcer la défense des intérêts stratégiques

ALGER – Des experts ont affirmé, vendredi, que le 7e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui se tient en Algérie, est « une étape importante » pour le renforcement de la défense des intérêts stratégiques des Etats membres.

Le directeur du Centre d’études et de recherches « GSM » à Moscou, Assef Molhem, a souligné que la tenue du 7e Sommet du GECF en Algérie permettra de « renforcer les intérêts stratégiques des Etats membres, ce qui explique l’intérêt international majeur accordé aux décisions qui en découleront ».

« L’Algérie jouit d’un grand respect et de relations équilibrées avec les pays producteurs et consommateurs, ce qui contribuera efficacement à l’élaboration de propositions au mieux des intérêts des Etats membres, permettant d’obtenir des acquis et de travailler selon le principe +gagnant-gagnant+ qui préserve les droits de tous », a-t-il soutenu.

Il a aussi souligné que « l’Algérie est capable de convaincre les Etats de ce principe et de tracer une carte d’investissements dans le secteur gazier, ce qui aboutira à la stabilité des marchés de l’énergie ».

Il est impératif, a-t-il dit, d’assurer une distribution équitable des investissements, en fonction des besoins, soulignant qu’un « Etat tel que l’Algérie est le plus proche des marchés européens, il est donc naturel que les investissements y soient plus importants que dans les autres pays éloignés, car la distance joue un rôle important dans la fixation des prix du gaz ».

De son côté, l’expert en relations internationales à l’Université de Genève, Hosni Abidi (Suisse), a fait savoir que le principal axe à examiner lors du 7e Sommet du Forum était de réfléchir sur les moyens de promouvoir cette rencontre d’une simple plateforme à un rassemblement régional

exerçant une diplomatie fonctionnelle qui s’appuie sur le gaz et tente de maintenir l’approche de concertation et de coordination, en vue de préserver la valeur ajoutée du gaz et de défendre les intérêts des pays producteurs dans un contexte international fluctuant.

M. Abidi a évoqué également les objectifs géostratégiques du Sommet, qui ont un lien direct avec la conjoncture exceptionnelle actuelle, vu que cette session se tient dans des conditions que « les sessions précédentes n’ont pas connu, caractérisées par les retombées des conflits et des bouleversements qui constituent un tournant décisif pour les relations internationales ».

Il a évoqué aussi les pressions accrues des défenseurs de l’environnement qui cherchent à mettre en place « une politique de transition énergétique pour réduire l’empreinte carbone ».

Partant de là, le rôle du Forum du gaz intervient pour « conjuguer les efforts pour une nouvelle feuille de route à même de préserver les intérêts des pays du sud, et développer une approche pour protéger les plateformes d’investissements et d’extraction du gaz », a-t-il dit, soulignant que « la question de la protection des sources énergétiques est une priorité pour les pays producteurs ».

S’agissant des conclusions du Sommet qui se tient en Algérie, le professeur Abidi estime que les économies des pays du sud, et notamment les pays membres du Forum, sont liées au gaz, et par conséquent, a-t-il dit, il est dans leur intérêt « de préserver l’énergie en tant qu’élément essentiel et prioritaire, à travers la recherche et le renforcement de la coopération scientifique, car il existe de nouvelles techniques et à moindre coûts dans le domaine de l’investissement gazier ».

 

 

 

 

 

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