France, Jordanie et Egypte appellent à un cessez-le-feu « permanent » à Ghaza

LE CAIRE – Les ministres des Affaires étrangères égyptien, français et jordanien ont appelé samedi à un « cessez-le-feu immédiat et permanent » à Ghaza.

Lors d’une conférence de presse commune au Caire, le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a déclaré que son gouvernement allait présenter « dans les prochaines semaines » une proposition de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU qui mettrait en avant une solution « politique ».

« Pour sortir durablement de cette crise il faut une solution politique, elle est connue, c’est la solution à deux Etats, elle est la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité », a-t-il estimé.

Cette « solution » défendue par la communauté internationale est rejetée par l’entité sioniste.

Lundi dernier, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution demandé un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Ghaza dévastée par la guerre.

Le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien faisait état samedi de 32.705 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants.

La Cour internationale de justice a ordonné jeudi à l’entité sioniste de s’assurer qu’une aide humanitaire d’urgence arrive aux civils à Ghaza, soulignant que « la famine s’est installée » après plus de cinq mois de combats.

Mais « la loi internationale n’a plus d’impact sur le terrain lorsqu’il s’agit de l’entité sioniste », a déploré le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi lors de la conférence de presse au Caire samedi.

« Le vrai désastre est l’incapacité de la communauté internationale à empêcher » la catastrophe humanitaire, a-t-il dit.

Les trois ministres ont renouvelé le soutien de leurs gouvernements à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), confrontée à une crise de financement.

« L’entité sioniste ne fait pas qu’affamer les Palestiniens, mais veut aussi détruire la seule entité capable d’empêcher la famine », selon M. Safadi.

Pour sa part, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry a jugé que Ghaza « ne peut pas supporter plus de destructions et de crise humanitaire », appelant l’entité sioniste à rouvrir ses passages terrestres vers la bande de Ghaza à l’aide humanitaire.

Quasiment toute l’aide arrive au goutte-à-goutte dans le territoire à Rafah par la frontière égyptienne. Les dirigeants mondiaux et les Nations unies accusent l’entité sioniste de ralentir sa distribution.

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