Invité du forum du quotidien Echaab, consacré à « la fausse information et les moyens de la juguler », M. Rabehi a indiqué qu' »à l’approche de la campagne électorale pour la présidentielle, les professionnels de l’information et des médias seront non seulement appelés à produire des informations précises, fiables et sourcées, mais également à ne pas tomber dans le piège des fake news ».
M. Rabehi ajoute que l’Algérie qui « défend les valeurs d’ouverture et de liberté y compris la liberté de la presse, ne tolérera pas la propagation des fake news, vu les graves dérapages qui en découlent, dont l’entrave aux libertés et aux acquis démocratiques », a-t-il averti.
Pour faire face à ce qu’il qualifie de « venin qui empoisonne les échanges sur les réseaux sociaux », le porte-parole du gouvernement avance deux solutions: la première est détenue par les professionnels auxquels incombe « la responsabilité » de lutter contre ce phénomène par « la performance professionnelle et le respect des règles d’éthique professionnelle », et la deuxième incombe aux citoyens qui sont appelées souvent par engagement civil ou social, à « servir l’intérêt général ».
Les médias traditionnels « qui ont enregistré une baisse d’audience auprès des jeunes en particulier », note le ministre de la communication, peuvent, poursuit-il, mener « une large opération de communication en direction des différentes générations et catégories, y compris le milieu éducatif, en vue de sensibiliser le citoyen aux risques et dangers des fake news aux visées sournoises et malveillantes, et fournir les indices permettant leur détection ».
Abordant la dangerosité des fake news, le ministre a affirmé que ce phénomène « devient une véritable menace », allant « jusqu’à confisquer la volonté populaire à travers la désinformation », d’où son souhait de « tirer profit des autres expériences en vue de mettre en place l’arsenal juridique adéquat devant juguler cette pratique qui a modifié la trajectoire de processus politiques cruciaux et déstabilisé certains pays ».
Les fake news « menacent également le débat public, empêchent parfois la tenue d’un dialogue équilibré entre les parties en désaccord, pire encore elles entravent la liberté d’expression », a conclu le ministre.
APS/RN
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