Foot/Infrastructures: l’homologation des stades, l’éternel casse-tête chinois

ALGER – A la veille du coup d’envoi de la saison footballistique 2019-2020, la problématique de l’homologation de certains stades refait surface comme à l’orée de chaque exercice, au moment où les autorités clament haut et fort la capacité de l’Algérie à abriter à court terme la Coupe d’Afrique des nations.

Neuf années après l’instauration du professionnalisme en 2010, certains clubs se trouvent souvent dans l’obligation de lever les réserves formulées par la commission d’audit des stades, au risque tout simplement de devoir accueillir leurs adversaires en dehors de leurs bases.

Si sur le plan national, des stades comme le 20-Août-1955 ou Omar-Hamadi d’Alger sont homologués pour abriter les rencontres du championnat, ils n’ont pas reçu l’aval de la Confédération africaine de football (CAF) pour accueillir des matchs des compétitions continentales interclubs.

De ce fait, le CR Belouizdad et l’USM Alger, engagés respectivement en Coupe de la Confédération africaine et en Ligue des champions, joueront leurs rendez-vous continentaux au stade olympique du 5-Juillet.


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Pour la saison 2019-2020, pas moins de cinq formations des deux Ligues professionnelles ne savent plus à quel saint se vouer, puisque leurs stades n’ont pas été homologués pour le moment par l’instance dirigeante de la compétition.

Le nouveau promu parmi l’élite, le NC Magra, est appelé à recevoir l’ASO Chlef dans une autre enceinte lors de la journée inaugurale de la Ligue 1, prévue à partir de jeudi. La situation est plus préoccupante en Ligue 2 puisque pas moins de quatre clubs se retrouvent contraints de jouer ailleurs, en l’occurrence l’OM Arzew, l’Amel Bou Saâda, le RC Arbaâ et l’USM El-Harrach.

Le cas du stade du 1er-Novembre de Mohammadia, jardin fétiche de l’USMH, revient d’une manière récurrente à l’approche de chaque nouvelle saison. En 2017-2018, le club banlieusard a été contraint de jouer pratiquement la phase aller en dehors de ses bases et les conséquences ne se sont pas fait attendre. Au terme de l’exercice en question, l’USMH est reléguée en Ligue 2 après avoir entamé la saison au 20-Août-1955, ne grignotant qu’un seul point au terme des six premières journées. En 2018-2019, le stade d’El-Harrach est homologué, à la surprise générale, avant même l’entame de la Ligue 2, avant un retour à la case départ cet été.

 

Les nouveaux stades tardent à voir le jour

 

Lancés depuis plusieurs années, les travaux des nouveaux stades de Baraki, Douéra, Oran et Tizi-Ouzou, n’ont pas encore été achevés, au grand dam des clubs algériens qui auraient pu trouver de nouveaux espaces de rechange.

Dans sa dernière intervention devant les médias, Réda Doumi, conseiller du ministre chargé des infrastructures au ministère de la Jeunesse et des Sports, a indiqué que l’état d’avancement global du chantier du stade de Baraki a atteint 85%, alors qu’il était à 65% en février 2017. Selon le même responsable, cette enceinte devrait être réceptionnée entre mars et juin 2020, au même titre que celle de Tizi-Ouzou. Le stade de Douéra est en revanche à 40% et serait opérationnel à la fin de la prochaine année, d’après Doumi.


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Confrontés à des arrêts à répétition, dus notamment à la bureaucratie et aux coûts de réalisation revus à la hausse, ces stades auraient pu constituer une bouffée d’oxygène pour les clubs et éviter l’éternel casse-tête chinois de l’homologation qui met ces derniers et la Ligue de football professionnel dans l’embarras.

D’ici à la fin des travaux, les clubs algériens continueront de disputer leurs rencontres dans des stades qui n’offrent pas toutes les commodités nécessaires, que ce soit aux joueurs ou bien aux supporters, pour le malheur du football national.

 

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