Foot/CAN 2023 (Gr.E): lutte acharnée entre trois sérieux prétendants et un outsider

Foot/CAN 2023 (Gr.E): lutte acharnée entre trois sérieux prétendants et un outsider

ALGER – Le Groupe E de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (CAN-2023), prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire, se présente comme un des groupes costauds, en présence de trois grosses cylindrées: la Tunisie, le Mali et l’Afrique du Sud, qui devraient probablement se livrer à un combat sans merci pour s’adjuger l’une des deux places qualificatives au deuxième tour, au moment où le petit poucet, la Namibie, tentera de créer la surprise, en endossant la peau de l’outsider.

Autant dire alors que dans ce groupe, le faux pas sera interdit pour chacune des quatre nations qui le composent, et pour lesquelles le seul mot d’ordre sera « la victoire », car vu la difficulté de la tâche, le moindre faux pas pourrait leur coûter cher.

D’ailleurs, et conscientes de cela, la Tunisie, le Mali, l’Afrique du Sud et la Namibie ont toutes effectué un important travail préparatoire: à domicile pour certaines et à l’étranger pour d’autres, afin d’augmenter leurs chances de performance dans cette CAN.

Disposant chez-elles de tous les moyens pédagogiques nécessaires, les sélections de Tunisie, Mali et Afrique du sud ont préféré se préparer à domicile, au moment où la Namibie a choisi de transférer ses quartiers au Ghana : un pays mitoyen de la Côte d’Ivoire, et qui outre les infrastructures nécessaires, possède pratiquement le même climat que le pays qui abritera la prochaine CAN, ce qui permettra à ses joueurs de s’adapter même aux différentes conditions météorologiques.

Le seul bémol pour ces quatre nations à désormais quelques jours du coup d’envoi de la compétition, c’est le fait d’être appelées à relever cet important défi sans l’apport de certaines pièces maîtresses dans leurs composantes respectives.

En effet, à l’instar de la Tunisie, qui devra faire sans ses superstars Hamza Al-Mathlouthi (Al-Zamalek) et surtout son milieu offensif Hannibal Al-Mejebri, qui évolue à Manchester United, les autres nations du Groupe E enregistrent elles aussi d’importantes défections.

Quoique, la Tunisie (28e mondiale), qui a terminé première de sa poule pendant la phase de qualification avec 13 points, semble rester favorite, pas seulement pour la qualification, mais aussi pour le sacre final.

Les Aigles de Carthage, sacrés à domicile en 2004, ambitionnent en effet d’étoffer leur palmarès par une deuxième Coupe d’Afrique des nations, et ils semblent décidés à se l’adjuger lors de cette édition 2023.

Mais pour ce faire, elle devra d’abord se défaire de ses principaux adversaires dans le Groupe (E), à commencer par le Mali (51e mondial), qui court toujours après un premier sacre, après treize participations à une phase finale de la  CAN.

Son meilleur parcours remonte à 1972, lorsque Les Aigles du Mali avaient brillamment atteint la finale, avant de s’incliner (3-2) contre le Congo.

Depuis, et malgré la présence de plusieurs joueurs de qualité parmi son effectif, le Mali n’a pu rééditer cet exploit, se contentant de décrocher deux fois consécutives de troisième place, pendant les éditions de 2012 et 2013.

Malgré tout, le Mali reste à un adversaire redoutable, particulièrement pendant la phase de poules et les premiers tours, d’où la nécessité pour la Tunisie et l’Afrique du sud de s’en méfier, surtout qu’il s’est qualifié pour cette CAN-2023 en étant premier de son groupe, avec 15 points.

 

Il faudra compter également avec les Bafana-Bafana et les Brave Warriors

 

Une lutte acharnée, dans laquelle les Bafana-Bafana d’Afrique du Sud et les Brave Warriors de Namibie ne se conteront probablement pas de jouer le rôle du simple spectateur.

Bien au contraire, ces deux nations donnent déjà l’impression de vouloir se frayer un chemin parmi toute cette agitation et déjouer les pronostics en créant la surprise, particulièrement l’Afrique du sud, déjà sacrée en 1996, avant de se contenter des deuxième et troisième places, respectivement en 1998 et 2000.

Ainsi, pour leur 11e participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des nations, les Bafana-Bafana voient grand, et malgré la difficulté de la tâche, au sein d’un groupe difficile, dans lequel rien ne semble acquis, ils ambitionnent de frapper un grand coup.

Un espoir fou, qu’ils peuvent cependant se permettre, vu qu’ils ont terminé premiers de leur groupe pendant la phase de qualification, eux qui de surcroît occupent actuellement le 66e rang mondial.

Il faut tenir compte également du fait que la sélection sud-africaine est la plus ancienne de tout le continent, du fait que sa création remonte à 1892, ce qui devrait peser également dans la balance.

A l’inverse, la sélection de Namibie n’a commencé à adhérer aux différentes compétitions de la CAF et de la Fifa qu’en 1992, et c’est donc en toute logique qu’elle fait officie de petit poucet du groupe, elle qui occupe actuellement le 115e rang mondial.

Cela n’empêche qu’à l’instar des autres nations, elle ambitionne elle aussi de réussir un bon parcours, elle qui a atteint cette phase finale de la CAN en dominant les Lions Indomptables (2-1), avant de leur imposer un nul (1-1) au Cameroun.

Un excellent résultat en phase de qualification, face à un ténor d’Afrique, et qui devrait procurer aux Brave Warriors la confiance nécessaire pour voir grand en Côte d’Ivoire.

Un luxe qu’il peut se permettre en présence d’un effectif qualitatif, comportant des joueurs de grande valeur, dont certains évoluent dans les meilleurs championnats du monde, comme la Premier League anglaise.

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