BEJAIA- Avec la pièce théâtrale « Danse céleste », déroulée dimanche soir au 4e jour du Festival international du théâtre de Bejaia (FITB), le metteur en scène tunisien Tahar Issa Benlarbi a assuré un spectacle scénique mêlant théâtre, cinéma, vidéo et danse, dans une dynamique fascinante.
S’inspirant des œuvres de la célèbre romancière Elif Shafak, Benlarbi a réussi a en faire une pertinente synthèse et livrer une pièce agréable et fort distrayante.
Partant d’un fait banal, Hala, une femme au foyer, qui après 40 ans de vie confortable mais sans éclat, ni passion, redécouvre la joie de vivre. Engagée comme lectrice dans une maison d’édition, elle croise un manuscrit d’un auteur inconnu qui la trouble complètement au point de changer sa destinée.
Le manuscrit en question retrace la rencontre, au XIIIe siècle, du poète et érudit Chams Eddine Tabrizi, et le mystique Jalal-Eddine Rûmi. Il émeut Hala au plus haut point. Pour elle c’est la révélation qui la transcende et la pousse à s’initier au soufisme.
Benlarbi exploite savamment l’histoire de Hala pour tisser sa trame qu’il noue dans une approche saisissante et dualiste, juxtaposant le passé et le présent, le réel et l’onirique, en mettant en relief des thématiques du jour et qui agitent le monde, et à travers une scénographie chatoyante, mêlant les techniques et équipements du 4e art, et ceux du cinéma et des multimédias.
Une fresque dramatique et fort colorée, soutenue par des chorégraphies entrainantes à défaut d’être célestes, exécutées par des comédiens talentueux bien au fait de leurs métiers. Un grand moment de théâtre qui a ostensiblement ravi.
Festival international du théâtre de Bejaia : « Danse céleste » du tunisien Tahar Issa Benlarbi, un spectacle fascinant