ALGER – Il est nécessaire d’opérer un changement transformationnel dans la manière de gérer les forêts et leur biodiversité, a indiqué l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un communiqué publié sur son site web citant le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
Lors de son allocution prononcée à l’occasion de la 25e session du Comité des forêts, M. Qu a fait savoir qu’il s’agit également d’opérer ce changement dans la manière de produire et de consommer des aliments et d’interagir avec la nature dans le but de « reconstruire en mieux » après la pandémie du COVID-19 et réaliser les Objectifs de développement durable (ODD).
Il a également souligné que la pandémie avait montré que les forêts pouvaient servir de filet de sécurité – en particulier aux personnes pauvres et vulnérables – en période de crise, en offrant de nombreuses possibilités de « reconstruire en mieux ».
« Nous devons trouver des moyens d’accroître la production agricole et d’améliorer la sécurité alimentaire sans réduire la superficie forestière », a plaidé M. Qu, avant d’appeler à modifier les états d’esprit en profondeur et à repenser les modèles d’activité.
« L’arrêt de la déforestation et le renforcement du reboisement doivent être un élément fondamental de la transformation durable des systèmes alimentaires », a-t-il insisté.
Dans son allocution, M. QU a exhorté à redoubler d’efforts pour exploiter pleinement le potentiel des forêts et de la diversité alimentaire et à accroître les investissements dans le secteur des forêts durables.
En effet, ces actions sont cruciales pour la réalisation des objectifs mondiaux tels que l’élimination de la faim et de la pauvreté, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, ainsi que la conservation de la biodiversité.
En outre, il a fait le lien avec l’initiative Villes vertes, lancée par la FAO le mois dernier et dont l’objectif est de transformer les systèmes agroalimentaires, d’éliminer la faim et d’améliorer la nutrition en zone urbaine.
Il a indiqué que les villes étaient essentielles pour « reconstruire en mieux » car elles disposaient « des capacités, des technologies, des investissements, des informations et du pouvoir d’achat ». Il a ajouté qu’elles pouvaient être à la fois « le promoteur et le moteur de la transformation ».
A noter que cette année, la session du Comité des forêts se tient du 5 au 9 octobre à distance et a pour thème « Les forêts et la Décennie d’action pour les ODD : des solutions en faveur de l’adaptation au changement climatique, de la biodiversité et des populations ».
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