Exportations hors hydrocarbures: un atelier sur les procédures logistiques relatives à l’exportation

Exportations hors hydrocarbures: un atelier sur les procédures logistiques relatives à l'exportation

ALGER – Les travaux d’un atelier sur les procédures logistiques relatives à l’exportation ont débuté, mardi à Alger, sous la coprésidence du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni et le ministre des Transports, Youcef Cherfa, en présence des opérateurs économiques afin que ces derniers puissent faire part de leurs préoccupations concernant les transports et la logistique.

« Le premier atelier a débuté aujourd’hui pour la mise en œuvre de la politique nationale prévue par les recommandations et les 54 engagements du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à l’effet de revoir à la hausse le volume des exportations à des niveaux plus avancés », a précisé M. Zitouni dans son allocution d’ouverture des travaux de l’atelier.

A ce propos, le ministre du Commerce a mis en avant la hausse du volume des exportations algériennes hors hydrocarbures à plus de 7 mds USD en 2022, un chiffre record jamais enregistré depuis l’indépendance, selon M. Zitouni.

Il a évoqué, dans ce sillage, le projet ambitieux du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) qui s’est fixé l’objectif d’atteindre les 30 mds USD d’exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2029, rappelant à l’ensemble des opérateurs économiques « la nécessité de consentir de grands efforts et de faire preuve de vigilance ».

« La stratégie nationale pour la promotion des exportations ne doit pas demeurer confinée dans les discours creux, comme ce fut le cas des années durant. Sa mise en œuvre ne se limite pas à des décisions émanant de ministres ou d’administrations », a-t-il relevé, ajoutant qu’elle ne saurait se réaliser « qu’à travers des approches participatives auxquelles on doit adhérer avant de les entamer ».

Rappelant, par ailleurs, les mesures prises pour l’organisation des importations, le ministre a fait savoir que cet atelier en collaboration avec le secteur des transports n’était que le début, annonçant l’organisation d’autres ateliers avec les secteurs des finances et de l’industrie.

Tenus à huis-clos, les travaux de l’atelier ont vu la participation du président du CREA, Kamel Moula, de nombre d’opérateurs économiques, des représentants d’organismes professionnels, en sus des directeurs généraux de 12 entreprises relevant du secteur des transports en vue de « faire part de leurs préoccupations et de présenter les objectifs escomptés ».

Pour sa part, le ministre des Transports a fait part de la « disponibilité du secteur à accompagner les opérateurs économiques, à faire réussir les opérations d’exportation et à remédier aux dysfonctionnements au niveau de l’administration en vue de lever les obstacles rencontrés », saluant la décision du Président de la République qui a ordonné la restructuration du transport des marchandises.

De son côté, M. Moula s’est félicité de cette initiative organisée par les deux ministères, estimant que l’atelier qui réunit les pouvoirs publics et les opérateurs économiques constituait un espace qui permet de mener des concertations pratiques et efficaces, relevant que « la forte volonté d’augmenter les exportations hors hydrocarbures exige davantage de développement des transports et des services logistiques ».

Il a rappelé la proposition de création de plateformes logistiques appropriées au niveau des postes frontaliers ainsi que le développement des capacités de stockage et les chaines de froid en vue de soutenir les exportations notamment vers l’Afrique, suggérant la révision de l’ordonnance portant Code maritime de 1976 modifiée et complétée par la loi de 1988.

M. Moula a estimé que la contribution des opérateurs locaux au fret des moyens de transport maritime contribuera à la réduction du volume des factures exorbitantes du transport maritime sur la balance des paiements, mettant l’accent sur la nécessité de promouvoir la formation et le développement des compétences dans le secteur des services logistiques à travers le soutien à la création d’écoles spécialisées en vue d’améliorer la qualité des services et satisfaire les besoins des exportateurs.

Lors de cet atelier, le lancement officiel de la « plateforme d’écoute », dédiée aux opérateurs économiques a été annoncé. Cette plateforme leur permettra de soumettre leurs différentes préoccupations, son lien devant être annoncé sur la page officielle du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.

A lire également

Lire également