Interrogé par un journaliste qui lui demandait s’il pensait qu’une enquête internationale reviendrait à « diluer la vérité », le chef de l’Etat a répondu « bien sûr ».
Le compte officiel du président sur Twitter a ensuite répété que selon M. Aoun une enquête internationale « diluerait la vérité ». M. Aoun a tenu ces propos au lendemain de l’appel du président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Beyrouth, à une enquête internationale « transparente ».
L’explosion dans le port de Beyrouth mardi a fait plus de 155 morts et 5.000 blessés. Elle a été provoquée par plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt « sans mesures de précaution », de l’aveu même du Premier ministre.
Vendredi, M. Aoun a assuré qu’il avait été informé de cette cargaison le 20 juillet et qu’il avait contacté le secrétaire général du Conseil supérieur de Défense pour faire le nécessaire.
Une source judiciaire a rapporté vendredi cinq nouvelles arrestations parmi les fonctionnaires des douanes et du port, notamment des ingénieurs, portant à 21 le nombre total de personnes placées en détention provisoire. « Face à la justice, il n’y a pas de grand ou de petit qui ne puisse pas être visé », a assuré M. Aoun vendredi.
Explosion de gaz à la cité Zerhouni Mokhtar (Alger) : Ouverture d’une enquête préliminaire pour en déterminer les circonstances (Tribunal)