Envolée des prix des légumes et fruits: retour à la « stabilité » la semaine prochaine

Envolée des prix des légumes et fruits: retour à la « stabilité » la semaine prochaine - Algérie
Envolée des prix des légumes et fruits: retour à la

ALGER – La hausse des prix des fruits et légumes constatée depuis quelques jours sur le marché est un fait « conjoncturel » du à plusieurs facteurs ont expliqué mercredi des mandataires des marchés du gros, tablant sur un retour à la normale dès la semaine prochaine grâce à la disponibilité des récoltes agricoles de saison.

En effet, les consommateurs ont été surpris de découvrir une flambée des prix dans les marchés notamment pour les légumes et fruits de saison. Ainsi, la carotte est cédée entre 100 Da et 110 Da le KG, la pomme de terre, l’un des légumes essentiel des plats algériens, est passé de 40 Da à 80 Da pour le KG, soit plus que le double de son prix habituel. Le piment et le poivrons ont dépassé la barre de 120 à 130 dinars le kilogramme, tandis que les prix des oignions de la saison ont aussi triplé et sont cédés à plus de 100 Da le KG. Quant aux fruits, pourtant de saison, tels que les abricots et les pêches sont proposés à plus de 150 DA/Kg.

Dans une déclaration à l’APS, le président de la Fédération nationale des marchés de gros, affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Said Guebli a affirmé que les 39 marchés de gros dont dispose le pays n’ont pas été alimentés par des légumes et des fruits frais depuis le vendredi dernier.

« A l’occasion de l’Aid El Fitr et des décisions de confinement total prises par les autorités publiques, les exploitants agricoles et les commerçants n’ont pas pu travailler pendant presque quatre jours si l’on compte la journée du vendredi dernier. Ce qui a fait qu’au niveau du marché de gros, il n’y avait pas hier (jour de reprise de l’activité ndlr) de marchandises à proposer aux clients », a souligné M. Guebli.

Le président de la Fédération nationale des marchés de gros a assuré que la hausse de la mercuriale enregistrée ces jours-ci reste un phénomène « conjoncturel » et que la reprise effective de tous les intervenants de la haine de distribution permettra d’offrir aussi bien « la quantité et la qualité » à des « prix abordables » dès la semaine prochaine.

Dans le même esprit, le président des mandataires des marchés de gros, Mohamed Rédha Medjber a soutenu que l’offre en production agricole est disponible et à des prix jugés « raisonnables » et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.


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« Nous n’avons pas pu travailler durant les deux jours de l’Aïd. Les exploitants agricoles n’ont pas aussi récolté leur production. C’est ce qui explique la situation actuelle. Et malgré ces conditions, les prix sont restés plus au moins accessibles », a fait observer encore M. Medjber.

Cet intervenant a ajouté que le confinement et la restriction des déplacements mises en place durant la fête de l’Aïd par les autorités publiques pour contrer la pandémie du coronavirus ont empêché les ouvriers saisonniers d’accéder aux champs pour cuir les fruits et légumes et par conséquent alimenter les marchés de gros.

De son côté, le président de l’Association nationale de protection des consommateurs (APOCE) Mustapha Zebdi a relevé également que la manque d’approvisionnement des marchés de gros et de détails durant cette semaine est à l’origine de la hausse des prix et même d’une  » certaine pénurie » de certains produits agricoles frais.

« Nous avons proposé au ministère du Commerce d’établir une permanence des commerces de détails pas seulement pour les deux jours de l’Aid, mais aussi pour l’après Aid, car ils sont nombreux à fermer leurs boutiques juste après la fête », a confié M. Zebdi, invitant les commerçants à reprendre leurs activités surtout dans le contexte de la pandémie.

Estimant que les prix des aliments n’ont pas connu une « envolée démesurée », le président de l’Association nationale de défense des consommateurs a déploré, néanmoins, que des marchés de fruits et légumes demeurent encore vides et pour certains fermés.

« Il s’agit d’un problème de régulation et d’organisation qui devrait être pris en charge même dans des situations exceptionnelles », a-t-il signalé, se disant convaincu que l’abondance constatée dans la production permet d’espérer une stabilité dans les prix.

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