BOUMERDES – La ministre de l’Environnement, Nacera Benharath a annoncé, mardi à partir de Boumerdès, l’entame par son département ministériel, de la mise en œuvre du projet d’organisation de la filière des déchets plastiques, dans le cadre d’un partenariat avec des entreprises spécialisées étrangères.
« Nous avons entamé de larges concertations avec des entreprises allemandes pour la mise en œuvre du projet d’organisation d’un nombre de filières, à commencer par celle du plastique », a indiqué la ministre lors d’un point de presse, en marge d’une visite de travail dans la wilaya. Signalant la tenue, à cet effet, en février dernier, de rencontres de concertation avec des opérateurs des secteurs des pneus usagés, des huiles usagées, et des batteries usagées.
Cependant, la crise sanitaire du Covid-19, qui a affecté l’Algérie au même titre que de nombreux pays de la planète, et les mesures de lutte contre ce virus, préconisant notamment l’interdiction de l’organisation de rencontres avec les partenaires concernés, ont, selon Mme. Benharath, « quelque peu retardé la concrétisation des objectifs du secteur en la matière ».
S’exprimant sur la stratégie du secteur relative à la protection des systèmes environnementaux et de la biodiversité, elle a soutenu que la » feuille de route » mise en place, à cet effet, « englobe tous les secteurs », avec une option prise pour s’attaquer « en premier aux secteurs les plus sensibles, objets de risques, les forêts notamment », a-elle fait savoir.
En inspectant une usine privée de production de brique isolante (à isolation thermique), à Tidjelabine (Est de Boumerdès), la ministre a affirmé la mise à disposition, par ses services, de tous les » moyens et ressources nécessaires » pour « l’accompagnement de ce type de startups, qui œuvrent en vue d’innover dans des domaines écologiques », susceptibles, a-t-elle dit, de « réduire de 40 % la consommation de l’énergie au niveau des foyers ».
Après un exposé détaillé sur le Centre d’enfouissement technique de déchets (CET) de Corso (au nord), dédié aux déchets de 26 communes de Boumerdès et d’Alger, la ministre de l’Environnement a inauguré le 2ème casier de collecte et d’enfouissement des déchets du CET, suite l’arrivée à saturation du 1 er casier, depuis plusieurs mois.
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Sur place, elle a fait part d’une démarche entreprise en vue de changer l’appellation des CET, à travers le pays, en » Centres de valorisation des déchets solides », a-t-elle dit.
Estimant que cette nouvelle appellation est » plus adaptée aux objectifs du secteur visant la généralisation du tri sélectif des déchets à tous le pays, conformément aux normes environnementales en vigueur ».
« Le tri sélectif ouvrira d’importantes perspectives pour les startups intéressée par ce secteur d’avenir, outre sa contribution dans la création de la richesse et de postes d’emploi », a-elle soutenu, à ce propos.
A Cap Djinet, Nacera Benharath a visité la nouvelle centrale électrique (1.131mgwt), entrée en service en juillet 2019. Sur place elle a présidé une cérémonie de signature d’un accord de partenariat entre une entreprise sud coréenne, réalisatrice de cette centrale, et l’entreprise « Green Sky « , agréée par le ministère de l’Environnement pour la prise en charge des déchets chimiques liquides présents dans les bassins de cette nouvelle station de production d’électricité.
La ministre a loué la signature de cet accord, devant permettre, a-t-elle dit, de » traiter les déchets industriels dangereux, au niveau de la centrale, à partir d’aujourd’hui et tout au long de l’année, à travers un partenariat et une coopération avec une startup algérienne ».
Nacera Benharath a inspecté, par la même, une unité de recyclage des déchets plastiques à Ouled Moussa (ouest de Boumerdes), au même titre que les containers de tri de déchets solides installés sur le front de mer de la ville de Boumerdes, avant d’honorer un nombre d’employés de l’entreprise d’hygiène » Medinet « , relevant du CET de Corso.
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