S’exprimant lors d’une rencontre de concertation avec les recteurs des universités du pays, le ministre a indiqué que « l’université sera bientôt dotée d’un statut particulier consolidant les valeurs scientifiques et consacrant l’indépendance de l’acte pédagogique », et ce dans le cadre de l’objectif tracé pour le secteur par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune en vue d’ériger l’université en « un espace d’enseignement, d’ouverture et d’innovation ».
L’université deviendra, à la faveur de ce nouveau statut, un espace de savoir où la concurrence saine entre les établissements universitaires sera une réalité palpable, et au sein desquels les chercheurs pourront créer des entreprises à caractère économique, a affirmé M. Chitour.
A cette occasion, le ministre a fait état de l’installation prochaine de « commissions pédagogiques nationales » dans chaque spécialité à l’effet d’améliorer le niveau sur le double plan, quantitatif et qualitatif, avec l’objectif d’ériger l’enseignant en acteur principal dans le secteur.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, les efforts doivent être axés sur la pédagogie à travers le renforcement des normes scientifiques et de la rigueur, ces deux facteurs étant les principaux critères en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique.
M. Chitou a mis l’accent, par là même, sur l’impérative réhabilitation et valorisation de la formation continue dans le but de renforcer le rôle de l’université au sein de la société et lui permettre de capter des ressources particulière lui permettant de devenir progressivement un levier important en matière de formation.
Dans le domaine de la recherche scientifique, le ministre a fait état de la relance des » pôles d’excellence » en lien avec les métiers de l’avenir, sous forme d’écoles supérieures devant être implantées dans la ville nouvelle de Sidi Abdallah.
Il s’agit notamment, poursuit le ministre, de l’intelligence industrielle, du développement durable, comme première étape et de certaines spécialités, à l’instar des sciences médicales et les sciences économiques et ce, en vue de répondre aux besoins de la société, ajoutant qu’il « était temps que l’Algérie dispose d’un pôle de connaissance « .
L’université est censée « fournir des centres de recherche pour développer les talents des étudiants », a rappelé le ministre, appelant les recteurs à reprendre les actions pédagogiques, une fois leurs missions administratives accomplies.
Sur le plan de la gouvernance, le ministre a mis en exergue l’importance de rationaliser l’utilisation des capacités et moyens du système de la formation et de réunir les conditions nécessaires qui permettent une exploitation optimale des infrastructures universitaires, et préparer, partant, le secteur à accueillir quelque 3 millions d’étudiants à l’horizon 2030.
M. Chitour a, enfin, indiqué que le secteur œuvrera au renforcement du principe du » Vivre ensemble », des activités culturelles, sportives et de la contribution à la diffusion de la culture scientifique, à travers la relance des revues de la recherche scientifique pour la diffusion des thèses, en veillant à la promotion du cadre de vie de l’étudiant et à l’amélioration des œuvres universitaires. APS
Une université algérienne en tête des universités africaines et maghrébines selon le classement de Shanghai