Engagement de l’Algérie à œuvrer pour faire progresser les objectifs de paix et sécurité aux plans international et régional

Engagement de l'Algérie à œuvrer pour faire progresser les objectifs de paix et sécurité aux plans international et régional

ALGER -Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé mercredi à Alger, la disposition et l’engagement de l’Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à continuer d’œuvrer pour faire progresser les objectifs de la paix et de la sécurité aux niveaux international et régional.

Dans son allocution de clôture des travaux de la 20e session de la Réunion des ministres des Affaires étrangères des pays africains-pays nordiques, tenue au Centre international des conférences (CIC) « Abdellatif Rahal », M. Attaf a exprimé la disposition de l’Algérie « qui s’apprête à briguer un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité et son engagement, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d’oeuvrer de concert avec vous tous, pour faire progresser les objectifs de la paix et de la sécurité aux niveaux international et régional, renforcer notre soutien collectif aux causes justes et faire entendre la voix de la sagesse fondée sur les principes et les valeurs qui servent l’humanité ».

Le ministre des Affaires étrangères a précisé que le riche débat tenu mardi et mercredi, « illustre un sens élevé des responsabilités, un intérêt soutenu pour les questions soulevées et une plus grande adhésion à cet important mécanisme qui rassemble nos pays, fédère nos efforts et consolide notre engagement envers les principes et les objectifs concrétisés par les Nations unies.

M.Attaf a évoqué cinq conclusions fondamentales issues des réunions de la session, dont la première affirme que les travaux « ont confirmé l’adhésion de tout un chacun à celles-ci, car ayant largement réussi à encadrer nos dialogues, à consolider nos relations et à coordonner nos efforts communs au cours des deux dernières décennies », soulignant la conviction quant à l’importance d’adopter des mesures procédurales qui préservent la mémoire institutionnelle des efforts conjoints et contribuent à la durabilité et au renforcement de ce cadre de concertation et de coordination ».

La deuxième conclusion met en lumière « les défis sans précédent marquant la situation internationale et régionale, avec une organisation onusienne quasi-paralysée, des relations internationales caractérisées par des perturbations et la polarisation et une réalité continentale accablée par l’accumulation de crises et l’aggravation des conflits et des menaces terroristes dont souffrent les pays et les peuples africains, notamment dans l’espace sahélo-saharien », a expliqué le ministre.

Dans le même sillage, M. Attaf a souligné que les consultations ont abouti à la nécessité d’œuvrer à transformer les défis susmentionnés en opportunités de coopération et de partenariat et d’utiliser l’énorme potentiel des jeunes en Afrique au service des aspirations et objectifs communs en matière de paix, de sécurité et de développement durable.

 

 

« Fermer les yeux sur le génocide des Palestiniens à Ghaza ne sert pas la sécurité de la région »

               

Quant à la troisième conclusion, le ministre a estimé que « tout un chacun est attaché à une action internationale multilatérale et à un ordre mondial fondé sur des règles claires et équitables que toutes les nations respectent sur un même pied d’égalité, en tant que pays à la voix audible avec la garantie de la sécurité et la préservation de la souveraineté et des intérêts ».

Dans cette perspective, le ministre a estimé que « notre monde d’aujourd’hui a cruellement besoin de défendre ces valeurs, alors que nous assistons à un retour à la logique de +l’équilibre des puissances+, à la logique de  +l’écrasante minorité aux dépens de la majorité opprimée+ et à la logique de « deux poids, deux mesures+ dans le traitement des crimes les plus odieux commis contre un peuple tout entier, à l’instar du massacre commis contre notre peuple à Ghaza (mardi), au milieu d’un assourdissant mutisme international.

« C’est comme si la communauté internationale dit : +Silence, il y a un peuple qui se fait tuer ! Silence, il y a un peuple qui est exterminé ! Silence, il y a un peuple qui est forcé à l’exode ! Silence, il y a un peuple qui est massacré ! » +, a-t-il déploré, ajoutant que « ce silence face à la tragédie est insupportable. « Cette paralysie de toutes les références, de tous les repères et gardes-fous juridiques et humains qui sont violés et piétinés est également inacceptable ».

« L’inertie face au génocide parfait de Ghaza ne servira nullement la sécurité dans la région, ni mettra fin à l’occupation, ni restituera les droits légitimes », a souligné M. Attaf.

Quant aux résultats des travaux, il a souligné que la réunion a permis d’affirmer que « la coopération pays africains-pays nordiques doit poursuivre son processus de développement pour s’ériger en modèle à suivre dans le cadre d’un partenariat nord-sud plus élargi, à travers le soutien du principe de la propriété africaine et l’accompagnement de la concrétisation des objectifs et priorités continentales », ajoute le Chef de la diplomatie.

M.Attaf a précisé que cette coopération sera faite dans le cadre des efforts consentis pour réaliser et relancer les projets pionniers de l’Agenda ambitieux 2063, notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLACAf) qui constitue un outil idoine de développement en Afrique ou dans le contexte des démarches visant à garantir une solution africaine aux problèmes africains, à travers la cristallisation de mécanismes qui répondent mieux aux exigences actuelles du continent en termes de maintien de paix et de sécurité.

Revenant au dernier résultat des travaux, le ministre a affirmé que la coopération et la coordination entre pays africains et pays nordiques doit dépasser le facteur « conjoncturel » et ne pas se limiter aux réunions annuelles, soulignant l’impératif « de mettre à profit l’effet positif de la relation exceptionnelle unissant nos pays dans les fora internationaux, notamment à l’Onu, où nous devrions travailler ensemble en tant que bloc homogène en vue de revitaliser les principes et les objectifs consacrés dans la Charte des Nations Unies ».  

Le ministre des Affaires étrangères de Danemark et porte-parole des pays nordiques, Lars Lokke Rasmussen, a qualifié mercredi de « grand succès » la réunion ministérielle des pays africains et nordiques tenue à Alger, indiquant que les discussions étaient « fructueuses ».

M.Rasmussen a réitéré l’engagement des pays nordiques dans le partage d’expérience et d’expertise » se réjouissant de cette « confiance qui existe entre les deux parties qui a permis d’avoir des discussions franches et fructueuses ».

Il a regretté que « la plupart des pays nordiques, n’ont pas une connaissance approfondie de l’Afrique et cela pourrait constituer une lacune et se traduire dans la perte d’opportunité pour nous tous ».

Enfin, le chef de la diplomatie danoise a exprimé ses remerciements à l’Algérie d’avoir abrité cette session, annonçant la tenue de la prochaine réunion le mois de mai 2024 à Copenhague.

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