Dans une démarche importante pour soutenir et renforcer la recherche scientifique en Algérie, le Premier ministre Mohamed Nadhir Arabaoui a signé un décret exécutif régissant l’emploi des titulaires de doctorats « non permanents » dans les institutions de recherche scientifique. Ce décret s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions professionnelles des détenteurs de doctorats et de la création d’opportunités pour leur contribution au développement des recherches scientifiques et technologiques, par le biais de contrats à durée déterminée allant jusqu’à trois ans, avec des primes financières pour soutenir leur stabilité professionnelle.
Conditions d’emploi et opportunités disponibles
Ce décret cible les titulaires d’un doctorat ou d’un diplôme étranger reconnu équivalent, qui ne détiennent pas un poste permanent ni un salaire régulier. Les institutions publiques à caractère scientifique, culturel et professionnel, ainsi que celles garantissant des activités de recherche scientifique et de développement technologique, peuvent recruter ces contractuels selon leurs besoins. Ces institutions sont autorisées à embaucher des titulaires de doctorat sous des contrats à durée déterminée, renouvelables sous les mêmes conditions, en fonction de l’accord des deux parties.
Salaire et primes mensuelles
L’emploi s’accompagne d’avantages financiers considérables. Les contractuels perçoivent un salaire fixe de 40 000 dinars algériens, auquel s’ajoute une prime variable pouvant atteindre 20 000 dinars tous les trois mois. Cette prime est liée à la performance du contractuel et à son évaluation par l’institution employeuse. Ces salaires sont considérés comme compétitifs dans le cadre d’un emploi temporaire, tout en veillant à garantir un équilibre entre salaire fixe et variable basé sur la compétence et la performance scientifique.
Conditions et avantages professionnels
Les contractuels bénéficient de conditions de travail professionnelles favorisant l’accomplissement de leurs missions. Ils disposent de toutes les ressources nécessaires en termes de propreté et de sécurité, conformément aux législations et régulations en vigueur. De plus, l’emploi inclut des primes supplémentaires après l’achèvement du service, avec des assurances sociales garantissant une protection sociale et une pension de retraite. Cette décision représente une étape importante vers la création d’un environnement de travail propice à l’excellence scientifique, incitant les contractuels à produire des résultats concrets.
Résiliation du contrat et conditions légales
Le décret précise la possibilité de résilier le contrat dans plusieurs situations définies, telles qu’une évaluation négative des activités scientifiques du contractuel ou en cas de faute professionnelle grave, selon un rapport du responsable du projet de recherche. Le contrat peut également être résilié en cas de poursuites pénales contre le contractuel ou d’absences répétées de plus de dix jours sans justification. La résiliation doit être notifiée avec un préavis de deux mois, garantissant à chaque partie la possibilité de s’adapter aux changements professionnels.
Engagements des contractuels et droits des institutions
D’autre part, le contractuel s’engage à ne détenir qu’un seul contrat dans le cadre de ce décret et à ne pas exercer d’activités lucratives ou travailler à temps partiel dans le domaine de la recherche. Il doit informer l’institution par écrit avant de quitter son poste et continuer à exercer ses fonctions régulièrement pendant deux mois après sa démission. Il convient également de noter que la propriété de toute invention ou découverte réalisée pendant la période de travail revient à l’institution employeuse.
Une étape importante pour renforcer la recherche scientifique
Ce décret exécutif constitue une avancée majeure pour soutenir et organiser la recherche scientifique en Algérie, reflétant l’engagement de l’État à fournir un environnement scientifique stable contribuant à l’évolution de la recherche et de la technologie. Il souligne également la volonté du gouvernement algérien d’attirer des compétences scientifiques spécialisées et d’accélérer le progrès scientifique et technologique du pays, en offrant des opportunités d’emploi stimulantes et des incitations financières, afin de faire des institutions algériennes des environnements attractifs pour les chercheurs créatifs.
Le décret concernant l’emploi des titulaires de doctorats « non permanents » est une étape stratégique pour développer le système de recherche scientifique en Algérie. En proposant des contrats attrayants et en incitant les titulaires de doctorats à participer à des projets scientifiques et technologiques majeurs, cette décision renforcera la position de l’Algérie dans le domaine de la recherche scientifique et augmentera sa capacité à relever les défis mondiaux dans ce domaine.
Ligue des champions : le PSG a reconnu auprès de l’UEFA son contentieux financier avec Mbappé