EL-OUED – La préparation et la vente du plat populaire « Doubara » occupent une place de choix parmi les autres activités de restauration dans la wilaya d’El-Oued.
« Imposée » au menu culinaire local, la « Doubara », en vogue ces dernières années, s’est largement installée à travers le foisonnement « remarquable » des échoppes de préparation à travers les différents espaces commerciaux, marchés quotidiens et hebdomadaires des communes de la wilaya et autres rues et ruelles proposant la « Doubara », à la satisfaction d’une clientèle de différentes couches sociales.
Cette abondance de « Doubardjia », éponyme tiré du plat en question, est expliqué par des commerçants par la forte demande des consommateurs sur ce plat traditionnel dont le prix est jugé compétitif par rapport aux autres plats dits « légers » proposés dans les fast-foods et par des marchands ambulants.
De nombreux locaux, gérés individuellement ou collectivement, proposent la « Doubara » au niveau des espaces commerciaux et lieux de regroupements, en fonction de la nature de cette activité requérant un soutien d’autres membres pour assurer un meilleur service aux clients, selon des vendeurs de ce plat populaire activant dans le souk de la ville d’El Oued.
D’autres « Doubardjis » ambulants envahissent les places publiques, les esplanades, rues et ruelles, gares routières et autres lieux pour servir, dans le strict respect des conditions d’hygiène, ce plat, prisé par ailleurs par les familles souffies.
Certaines d’entre elles préfèrent ce plat refroidi pour atténuer la température élevée du corps du fait des fortes chaleurs de l’été, alors que d’autres n’hésitent pas à le consommer chaud notamment en période hivernale.
Selon des « Doubardjia », ce mets pimenté, répandu dans la région depuis des années, aide à surmonter les sensations de faim et de soif, durant de longues heures de la journée, de par ses composants, dont principalement le pois-chiche et les fèves, relevés d’autres ingrédients, tomate fraiche et concentrée, huile d’olive, poivron, sel, ail, harissa, olives et épices.
Nombreuses sont les familles qui préfèrent emporter ce plat traditionnel à la maison, conditionné dans des sachets ou des ustensiles. Néanmoins, certains, notamment parmi la gent masculine, aiment consommer la « Doubara » dans un cadre traditionnel typique, dans les locaux spécialisés au cœur du souk de la ville d’El-Oued où elle est proposée dès les premières heures de la journée jusqu’à l’après-midi.
Approché par l’APS, B. El-Ayeche, commerçant, a dit préférer consommer la « Doubara » dans les commerces spécialisés au marché central d’El-Oued eu égard au cadre traditionnel de ces commerces et du rituel entourant le service de ce plat séculaire.
Mme Sakina, femme au foyer, a confié préférer acquérir son plat de « Doubara » auprès des commerces spécialisés tout en veillant à l’emporter rapidement à la maison, avec plusieurs de ses articles d’assaisonnement séparés qu’elle mélange ensuite elle-même.
De son côté, Mme Amel, 58 ans femme au foyer, a indiqué qu’elle préfère préparer chez elle « sa » Doubara en achetant les ingrédients nécessaires et en respectant les dosages spécifiques pour répondre aux goûts des membres de la famille.
Mohamed. S, propriétaire de plus ancienne échoppe spécialisée dans ce plat populaire au marché central d’El-Oued, a indiqué que les gens qui fréquentent ces commerces en été sont en majorité ceux qui consomment leur plat sur place, et à un degré moindre ceux qui l’emportent chez eux.
La « Doubara » de la région de Oued-Souf demeure, pour ainsi dire, le plat traditionnel préféré de nombreuses familles de la région. Accéssible à souhait à toutes les bourses, il est proposé à un prix variant entre 100 et 150 DA.
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