EFFONDREMENT DES TOITS DU CINEMA LYNX : 21 salles de cinéma en ruine à Oran

La ville d’Oran, évoquée dans le passé de « Wahran el Bahia, Lil oua n’har zahia », a complètement changé et au lieu d’évoluer elle est tombée dans la décadence et la décrépitude.Dans les années quatre-vingt, Oran possédait pas moins de 21 salles de spectacle : Le Maghreb, l’Afrique-Atlas, Andaloussia, Natar, Asfour, Aures, Chlef, Dahra, Djurdjura, Filaoucene, Hoggar, Houria, Marhaba, Mansourah, El Moustakbel, Murdjadjo, Es-Saâda, Shehrazade, Tassili, Tafna, Soummam. Alcazar et l’Olympia de St Eugène. Ces principales salles de spectacles dont bon nombre a été détourné de sa vocation initiale pour être  transformé en villa de fortune si l’on  cité celle du quartier populeux de Carteau et le reste ont été  délibérément et avec préméditation, reléguées aux oubliettes, abandonnées et livrées à l’usure du temps et à la dégradation totale. C’est pourquoi, les oranais ont été surpris d’apprendre que ces biens de l’Etat, sont convoités par des « influents ». La salle Eldorado, située à l’avenue d’Oujda, a été d’ores et déjà prise en main par un privé qui l’a transformée en hôtel, dans l’opacité totale. Ajoutons à cela la salle de cinéma Rex, située aussi dans la même avenue, abandonnée depuis plus de 25  ans et verrouillée sans aucune exploitation au profit de la jeunesse, qui s’adonne à la drogue, faute de lieux de loisirs. Quant aux autres salles de spectacles, à l’exception du Murdjadjo ex « Le Balzac »,  qui active pleinement avec des spectacles et des films pour adultes, et enfants est aussi réservé  aux manifestations officielles, mis à part ces trois salles de spectacle, le reste est à l’abandon au moment où les jeunes revendiquent des salles de culture, d’art et de loisirs divers. Avant hier  les oranais ont été très surpris par l’effondrement des toits du cinéma Linx situé en plein boulevard Larbi Ben Mehdi ex rue d’Arzew , un théâtre d’un effondrement partiel . Aucune victime n’est à déplorer, selon la protection civile. Le secteur culturel à Oran mis aux oubliettes a connu une véritable dégradation. Presque toutes les salles sont en ruines, à l’exception de trois salles qui ont fait l’objet de réhabilitation, dont celle du Murdjadjo ex Balzac géré par un privé ancien directeur Général des salles de cinéma à Oran, Es Saada ex Colisée et El-Maghreb ex-Régent. Toutes nos tentatives pour prendre contact avec des responsables locaux à ce sujet sont restées vaines. Des élus qui se sont excusés d’ignorer complètement l’existence de ces salles. Seuls deux anciens administrateurs communaux en retraite, nous ont expliqué que ces salles sont déjà convoitées par des puissants et leur abandon est volontaire afin de les brader le moment voulu. Devant cet état de dégradation et de détournement de ces  salles de spectacle qui n’ augure rien de bon, il est temps  que l’actuel maire d’Oran qui est à son quatrième mandat , un ancien artiste et musicien ainsi que le président de l’APW, se penchent sur la question du reste de ces salles de spectacle qui sont en ruine et présentent  un mauvaise visage pour la ville d’El Bahia qui aspire à accueillir les prochains Jeux olympiques méditerranéens de 2021.          

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