ECLABOUSSE PAR UN NOUVEAU SCANDALE : Amar Saadani dans le collimateur de la justice

L’ex-patron du FLN, Amar Saadani risque d’être éclaboussé par un nouveau scandale. Selon le quotidien El Watan, un juge du tribunal de Cheraga mène une enquête sur le détournement d’importantes superficies du foncier agricole. Une enquête qui cible de nombreuses personnalités, dont l’ex-secrétaire général du FLN Amar Saadani.

Selon le quotidien francophone, c’est un scandale qui aurait dû éclater en 2014. Mais l’ex-présidente de la Cour de Tipaza l’a mis sous le coude. Pour la simple raison que les personnalités soupçonnées d’avoir accaparé des concessions agricoles étaient d’anciens ministres, de hauts responsables de l’État, et parmi eux, Amar Saadani et son épouse. L’ex-présidente de la Cour aurait agi ainsi suite à l’intervention de l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh, selon la même source. Le déclenchement du Hirak a permis la réouverture du dossier avec la convocation d’un notaire. C’est lui qui a validé l’attribution des concessions à des hauts cadres de l’État, en violation de la loi. En septembre 2019, le juge d’instruction a auditionné le notaire, qui lui a remis une liste des bénéficiaires. C’est à partir de là que le nom de Amar Saadani apparaît. L’ex-président de l’APN recevra deux convocations auxquelles il ne répondra pas. Son épouse ne répondra pas non plus. Selon le notaire, Amar Saadani a bénéficié d’une importante concession agricole, au nom de son épouse, et y a illégalement érigé des constructions. Le juge d’instruction devrait prendre d’autres mesures dans l’affaire de Amar Saadani et sa femme. En attendant, il devra entendre d’autres personnalités soupçonnées, comme un ancien ministre de la Communication. En fait, les auditions dans cette affaire de détournement de concessions agricoles vont bientôt débuter, selon la même source. Ce n’est pas la première fois que l’ex-chef du FLN est cité dans un scandale. En 2007, il a échappé à la prison dans l’affaire du détournement des 32 milliards de dinars de la Générale des concessions agricoles (GCA). Il s’agit du financement de projets fictifs de développement dans trois wilayas du Sud. Des projets présentés par des proches de Saadani ou par lui-même. L’enquête a abouti à l’arrestation de plusieurs individus, dont les cadres de la GCA et des bénéficiaires. Mais la justice et les services de sécurité n’ont à aucun moment inquiété Amar Saadani. Il est vrai qu’à l’époque, il occupait le poste de président de l’Assemblée nationale.

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